Jim Jordan, l’allié de Donald Trump, a perdu le soutien des républicains pour devenir le candidat désigné du parti à la présidence de la Chambre des représentants des États-Unis. Cette situation vient encore aggraver la crise institutionnelle que traverse le pays.
Lors d’un vote à bulletin secret, les membres républicains ont retiré leur soutien à Jim Jordan, annonçant qu’ils se réuniraient prochainement pour choisir un nouveau candidat au poste de speaker. Jordan, membre de la frange conservatrice du parti et proche de Donald Trump, a confirmé qu’il ne se représenterait pas.
Cela fait déjà trois semaines que la chambre basse du Congrès américain n’a pas été en mesure de voter sur un projet de loi, laissant ainsi le pays dans une situation de blocage. Pendant ce temps, le président Joe Biden a demandé au Congrès une rallonge budgétaire considérable pour faire face à divers enjeux, tels que l’appui à Israël et à l’Ukraine, la réponse à la Chine et la gestion des arrivées de migrants à la frontière sud du pays.
La destitution de Kevin McCarthy en octobre dernier a exacerbé les divisions au sein du parti républicain, entre les modérés et les partisans de Trump. Jim Jordan avait déjà échoué à deux reprises à se faire élire au perchoir, et cette nouvelle défaite marque un tournant important dans sa carrière politique.
Certains parlementaires avaient déjà appelé Jordan à abandonner sa candidature, et des élus républicains avaient clairement indiqué qu’ils ne voteraient pas en sa faveur, même s’il décidait de persister. Ils considèrent que Jordan représente un danger pour la démocratie, et souhaitent trouver un nouveau speaker qui puisse obtenir le soutien des deux bords politiques.
Dans cette impasse politique, Hakeem Jeffries, chef du groupe parlementaire démocrate à la Chambre des représentants, a souligné l’urgence de débloquer la situation afin de garantir la sécurité nationale et éviter que des vies ne soient mises en danger. Selon lui, la reprise des activités de la Chambre nécessite la participation de républicains raisonnables qui veulent réellement faire avancer les choses.
En conclusion, la perte de soutien des républicains envers Jim Jordan pour devenir président de la Chambre des représentants marque une nouvelle étape dans la crise institutionnelle que traverse les États-Unis. Le choix d’un nouveau speaker approuvé par les deux bords politiques devient une priorité afin de sortir de l’impasse et de permettre au Congrès de fonctionner de manière efficace.