L’explosion qui a frappé l’hôpital Ahli Arab de Gaza le 17 octobre 2023 continue de susciter de nombreuses interrogations. Alors que les autorités israéliennes et le Hamas se renvoient la responsabilité de cet événement tragique qui a causé la mort d’un grand nombre de personnes, une source militaire européenne a remis en question les scénarios avancés par le Hamas.
D’après cette source, l’analyse des éléments disponibles et les informations confidentielles échangées avec d’autres services de renseignement révèlent plusieurs points importants. Tout d’abord, il est estimé que le nombre de roquettes tirées par le Hamas et ses alliés depuis le début des hostilités avoisine les 6 500, tandis que les frappes israéliennes se situent entre 5 000 et 6 000. Ces chiffres mettent en lumière l’intensité des combats et la violence des échanges entre les deux parties.
En ce qui concerne l’explosion à l’hôpital Ahli Arab, des images satellites ont été analysées et montrent des dégâts, mais aucune destruction totale autour du point d’impact. Un trou d’environ 1 mètre sur 75 cm de diamètre et 30 cm de profondeur a été relevé, laissant penser qu’il s’agit d’une roquette d’une charge d’environ 5 à 10 kg. De plus, la présence d’un objet métallique incliné dans le trou indique que le tir a été effectué du sud vers le nord.
Cependant, la source militaire européenne écarte certaines hypothèses avancées. L’idée d’une frappe air-sol provenant d’un avion de chasse ou d’un drone israélien est jugée peu probable, car les charges utilisées par l’armée israélienne auraient laissé un cratère beaucoup plus important. De plus, l’absence de débris et la présence d’une roquette dans le trou excluent également la théorie de l’interception d’un tir de roquette du Hamas.
Quant à l’hypothèse selon laquelle l’explosion serait due à une roquette non interceptée, elle est également écartée. En effet, les missiles sont programmés pour exploser à une certaine altitude afin d’éviter de toucher les populations civiles israéliennes en dessous. De même, aucune preuve de manipulation d’explosifs n’a été trouvée sur les lieux de l’explosion.
Ainsi, la thèse la plus plausible reste celle d’une roquette du Hamas ou du Jihad islamique qui aurait dévié de sa trajectoire. Avec un taux d’erreur de 10%, ce scénario correspondrait aux dimensions du trou et aux dégâts constatés. Néanmoins, compte tenu de l’environnement ouvert de l’endroit, il est peu probable que le nombre de personnes décédées atteigne les chiffres avancés par le Hamas.
Cette situation tragique soulève de nombreuses questions et donne lieu à des spéculations. Il est essentiel que les responsables mènent une enquête approfondie pour établir la vérité et rendre justice aux victimes. En attendant, la situation à Gaza reste tendue, et il est impératif de trouver une solution pacifique et durable afin de prévenir de nouveaux drames.