Prévention des naufrages sur le fleuve Congo : Comment assurer la sécurité des navigants en RDC

La Prévention des Naufrages sur le Fleuve Congo : Comment Éviter les Dangers des Cours d’Eau en RDC

Dans la nuit du vendredi au samedi dernier, la province de l’Equateur en République démocratique du Congo a été le théâtre d’une tragédie maritime. Le naufrage du bateau HB/MAPAMBOLI au large de la ville de Mbandaka a causé la mort d’environ quarante personnes, avec plusieurs autres encore portées disparues. Malheureusement, les cas de naufrages sont fréquents sur le fleuve Congo. Il est donc impératif de se pencher sur les mesures à prendre pour prévenir de tels accidents.

Dans cette perspective, Jody Nkashama a invité Didier Mukoma, représentant des armateurs à la Fédération des entreprises du Congo (FEC), et Jean De Dieu Minengu, coordonnateur adjoint de l’Agence Congolaise Pour la Transition Écologique (ACTED), à discuter de la question. Désiré Baleka, notable du territoire de Bolomba, a également apporté son point de vue.

La première étape pour prévenir les naufrages sur le fleuve Congo est de renforcer la sécurité maritime. Didier Mukoma souligne l’importance de disposer de bateaux en bon état, de respecter les normes de sécurité et de former les équipages aux procédures d’urgence. Il insiste également sur l’importance de mettre en place une réglementation stricte pour les armateurs et de renforcer les contrôles de sécurité.

Jean De Dieu Minengu met en avant l’importance de la sensibilisation et de l’éducation des populations riveraines. Il souligne qu’il est essentiel d’informer les habitants des dangers des cours d’eau, de leur expliquer les mesures de sécurité à prendre et de leur fournir les moyens d’assurer leur propre sécurité, tels que les gilets de sauvetage.

Désiré Baleka met en lumière l’importance de la collaboration entre les différents acteurs concernés, tels que les autorités locales, les armateurs, les ONG et la société civile. Il propose la mise en place d’une cellule de coordination pour superviser les actions de prévention des naufrages et faciliter la communication entre les parties prenantes.

Il est également nécessaire de renforcer les capacités des services de secours et de sauvetage. Didier Mukoma souligne que des formations spécifiques doivent être dispensées aux équipes de secours afin qu’elles puissent intervenir rapidement et efficacement en cas d’accident. Il insiste également sur l’importance de disposer d’équipements appropriés, tels que des bateaux de sauvetage et des moyens de communication fiables.

Enfin, la promotion de l’utilisation de technologies modernes peut également contribuer à la prévention des naufrages. Des systèmes de surveillance et d’alerte permettant de détecter les bateaux en difficulté et de signaler les dangers potentiels peuvent être mis en place. De plus, l’utilisation de techniques de navigation avancées, telles que le GPS, peut aider les navigateurs à éviter les zones à risque.

En conclusion, il est impératif de prendre des mesures pour prévenir les naufrages sur le fleuve Congo en RDC. Cela nécessite un renforcement de la sécurité maritime, une sensibilisation accrue des populations riveraines, une collaboration entre les acteurs concernés, un renforcement des capacités de secours et l’utilisation de technologies modernes. En agissant de manière concertée, il est possible de réduire considérablement les tragédies maritimes et de protéger la vie des personnes naviguant sur le fleuve Congo.