L’article à présenter aujourd’hui est axé sur l’actualité récente au Soudan. Depuis six mois, une guerre fratricide fait rage entre le chef de l’armée, le général al-Burhan, et le commandant des paramilitaires, les Forces de soutien rapide, le général Hamdane Daglo dit Hemedti. Cette situation a engendré une crise humanitaire majeure, avec plus de cinq millions de déplacés et 25 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon l’ONU.
La vie dans la capitale, Khartoum, est devenue extrêmement difficile pour les habitants qui ont choisi de rester. Dans le quartier de Bahri, sous le contrôle des paramilitaires d’Hemedti, la présence constante des soldats et le pillage des magasins ont créé un climat de peur. Rammah, un jeune homme de 31 ans, est contraint de vivre terré chez lui, sans eau ni électricité. Il sort seulement pour chercher de la nourriture, en évitant d’être repéré par les soldats des FSR. La situation est devenue insoutenable pour lui, et s’il n’y a pas d’amélioration d’ici décembre, il envisage de partir.
De l’autre côté du Nil, à Omdurman, les combats entre l’armée et les paramilitaires sont incessants. Amin, un habitant du quartier, raconte la terreur quotidienne vécue par les habitants : les bombardements, les tirs de roquettes et les violences perpétrées par les FSR. Les femmes sont particulièrement vulnérables, victimes de violences sexuelles commises par les soldats. Amin, qui a deux sœurs et une mère, vit dans la crainte permanente pour leur sécurité. Malheureusement, la famille n’a pas les moyens de partir, et ils restent cloîtrés chez eux, attendant que la situation s’améliore ou que la violence finisse par les toucher.
Ce témoignage poignant met en avant la détresse des habitants de Khartoum, pris au piège entre deux forces armées en conflit. Les conditions de vie sont devenues intenables, avec des violences, des pillages et un climat de peur permanent. La population est obligée de faire face à des besoins essentiels non satisfaits, et beaucoup n’ont pas les moyens de partir pour échapper à cette situation. Il est essentiel que la communauté internationale prenne conscience de cette crise humanitaire et apporte une aide d’urgence aux personnes touchées.
En conclusion, la guerre fratricide au Soudan a engendré une crise humanitaire majeure à Khartoum, avec des millions de déplacés et des millions de personnes ayant besoin d’aide. La vie est devenue un enfer pour les habitants restés sur place, confrontés à la violence, aux pillages et à la peur constante. Il est urgent que des mesures soient prises pour mettre fin à cette situation et apporter une aide humanitaire aux plus vulnérables.