La réserve animalière du parc national Manovo-Gounda Saint Floris, située au nord-est de la Centrafrique, connaît une période de restructuration depuis trois ans. En partenariat avec l’Unesco et l’ONG Wildlife Conservation Society Program, le gouvernement centrafricain, soutenu par le financement de la Norvège, s’efforce de sauvegarder la faune et la flore de cette réserve. Des écogardes jouent également un rôle essentiel dans la protection du parc contre les braconniers étrangers et les chasseurs locaux.
Une équipe d’écogardes se prépare pour une mission nocturne. Les caméras de surveillance ont capté l’image d’un groupe de braconniers armés et il est temps d’agir. Sous le drapeau du parc national, l’équipe reçoit les consignes du chef et se prépare mentalement à affronter les défis qui les attendent.
Dans cette forêt dense et profonde, les écogardes font face à la menace des braconniers. Équipés de kalachnikovs, de dispositifs de communication satellitaire et de lampes torches fixées sur la tête, ils se préparent à capturer ces braconniers. Les armes sont prêtes à être utilisées et les éclaireurs balayent la zone pour surprendre les traqueurs.
Ces écogardes, hommes et femmes, connaissent parfaitement le territoire sur lequel ils opèrent. Vêtue d’une tenue kaki, Bertille est fière de sa mission. En tant qu’écogarde, elle considère qu’il est de son devoir de protéger les animaux de son pays jusqu’au bout. Elle affirme avec détermination : « Si les braconniers tentent quelque chose, ils me trouveront sur leur chemin. »
Sous un ciel étoilé, les trois braconniers capturés sont conduits vers la zone d’extraction où un véhicule 4×4 les attend. Alain Camille, chef de troupe, précise que ces braconniers seront remis à la justice pour être jugés en fonction de leurs actes. Les écogardes ont fait leur travail, maintenant c’est au système judiciaire de jouer son rôle.
Chaque année, les écogardes réussissent à arrêter une centaine de braconniers, qu’ils soient locaux ou étrangers, venant du Tchad, du Yémen, du Niger ou du Soudan. Ils remettent ces braconniers aux autorités compétentes. Malgré les conditions de vie difficiles, ces hommes et femmes savent qu’ils sont les yeux, les oreilles et les gardiens de ce patrimoine naturel.
La réserve animalière du parc national Manovo-Gounda Saint Floris est un symbole de la lutte contre le braconnage en Afrique centrale. Grâce aux efforts conjoints du gouvernement centrafricain, de l’Unesco et de l’ONG Wildlife Conservation Society Program, et avec le soutien financier de la Norvège, l’espoir de protéger cette faune et cette flore exceptionnelle renaît peu à peu.
Ce parc national est un exemple à suivre dans la préservation de la biodiversité et de l’écosystème. Grâce au dévouement et à la détermination des écogardes, soutenus par des partenaires internationaux, la réserve du parc national Manovo-Gounda Saint Floris peut envisager un futur plus prometteur pour sa faune et sa flore unique.
Sources :
– https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211231-centrafrique-protection-animale-parc-national-manovo-gounda-saint-floris
– https://www.jeuneafrique.com/1122752/societe/centrafrique-les-ecogardes-du-parc-national-manovo-gounda-saint-floris-en-guerre-contre-les-braconniers/