Déguerpissement d’agents SOSIDER : polémique entre les ministères du Portefeuille et de l’Urbanisme et Habitat
Au cœur d’une polémique, les ministères du Portefeuille et de l’Urbanisme et Habitat sont en désaccord concernant le déguerpissement de plus de 1350 anciens agents de l’État de la société sidérurgique (SOSIDER) de leurs logements dans la commune urbano-rurale de Maluku. Occupant ces maisons depuis plus de 40 ans, ces agents sont confrontés à une menace d’expulsion pour non-paiement des loyers, alors que la société SOSIDER est en faillite depuis une décennie.
La situation s’est envenimée depuis la décision de la Cour d’appel de Kinshasa-Matete, soutenant la démarche du ministère du Portefeuille visant à récupérer ces logements des locataires de l’État. Depuis le 8 septembre dernier, les occupants ont reçu une mise en demeure, tandis que le ministère de l’Urbanisme et Habitat les invite à régulariser leur situation en arguant que ces maisons relèvent du domaine privé de l’État.
Cette querelle entre les deux ministères a suscité des réactions de la part des concernés. Le président de la Ligue des locataires (LILOC) a pris leur défense en appelant les deux ministères à traiter cette affaire au niveau du conseil des ministres et du Chef de l’État. De son côté, le représentant des ex-agents SOSIDER s’est élevé pour défendre les biens privés de l’État, soulignant que ces maisons ont été construites avec les fonds du président Mobutu.
Cette situation met en lumière les tensions et les complications auxquelles sont confrontés les anciens agents de SOSIDER, ainsi que les désaccords persistants entre les différents ministères. Il est essentiel que cette affaire soit résolue de manière juste et équitable, en tenant compte des droits des occupants et des intérêts de l’État. Il revient aux autorités de trouver une solution qui réponde aux besoins des uns et des autres, dans le respect de l’État de droit et des principes de justice sociale.