Alors que les tensions s’intensifient dans le Nord du Mali entre l’armée malienne et le Cadre stratégique permanent (CSP), une nouvelle fissure apparaît au sein de cette coalition de groupes armés. Le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) a récemment annoncé son départ du CSP, mettant en évidence les divisions croissantes au sein de cette alliance.
Cette décision du MSA survient après plusieurs semaines de combats entre le CSP et l’armée malienne, suite à l’accusation de violation de l’accord de paix de 2015. Le CSP a pris les armes et attaqué les bases de l’armée malienne à Bourem et Léré. Cependant, le MSA s’était déjà distancé des précédentes attaques et des communiqués du CSP, et a finalement rompu tout lien avec la coalition.
La principale raison de cette rupture réside dans les préoccupations du MSA face à l’insécurité grandissante dans la région de Ménaka, où ils sont directement confrontés aux attaques meurtrières du groupe État islamique. Pour le MSA, la priorité est de lutter contre ces groupes terroristes et de protéger les populations civiles. Ils estiment que se lancer dans d’autres conflits détournerait l’attention et les ressources nécessaires pour combattre efficacement les jihadistes.
Malgré leur départ du CSP, le MSA reste engagé envers la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015. Ils choisissent de maintenir leur alliance avec les Forces armées maliennes et une faction loyale du Gatia, un autre groupe armé présent dans la région de Ménaka et de Gao. Cela démontre leur volonté de rester fidèle à l’objectif de pacification de la région, tout en poursuivant leur lutte contre le terrorisme.
D’un autre côté, certaines factions du Gatia ont décidé de soutenir le CSP, considérant cette guerre comme une manœuvre orchestrée par le gouvernement de Bamako. Ces divergences internes soulignent les tensions politiques et les rivalités au sein de la région, compliquant davantage la recherche de solutions durables pour la paix et la sécurité au Mali.
Dans cette situation complexe, il est essentiel de prendre en compte les préoccupations et les intérêts de tous les acteurs impliqués. L’objectif ultime doit être de parvenir à un consensus et à une coopération efficace pour garantir la stabilité et la sécurité dans le Nord du Mali. Le dialogue et la médiation joueront un rôle crucial dans la recherche d’une solution durable à ce conflit.