Iran : le père de Mahsa Amini, icône de la répression, arrêté lors de la commémoration de sa fille

Les autorités iraniennes continuent de faire pression sur les proches des victimes de la répression. En effet, le père de Mahsa Amini, une jeune femme décédée en détention l’année dernière, a été brièvement détenu par la police lors de la commémoration de la mort de sa fille. Cette arrestation a eu lieu alors que les Iraniens opposés au régime de la République islamique rendaient hommage à Mahsa Amini, dont la mort avait déclenché d’importantes manifestations antigouvernementales.

Amjad Amini, le père de Mahsa, a été averti par les autorités de ne pas célébrer cet anniversaire avant d’être relâché. Cette arrestation, bien que de courte durée, est une nouvelle illustration de la pression exercée sur les proches des victimes en Iran.

Les réseaux sociaux et les groupes de défense des droits de l’Homme avaient déjà signalé un déploiement important des forces de sécurité autour de la maison d’Amjad Amini à Saqqez, dans l’ouest de l’Iran. Malgré les avertissements du gouvernement, les parents de Mahsa avaient prévu d’organiser une cérémonie sur la tombe de leur fille. Des grèves ont également été signalées dans plusieurs villes de la région du Kurdistan iranien.

La mort de Mahsa Amini en septembre 2022 a provoqué de nombreuses manifestations en Iran, devenant ainsi le plus important mouvement d’opposition au régime depuis des années. Les organisations de défense des droits de l’Homme estiment que plus de 500 personnes, dont 71 mineurs, ont été tuées lors de ces manifestations, tandis que des centaines d’autres ont été blessées et des milliers ont été arrêtées. Le régime iranien a procédé à sept exécutions liées à ces troubles.

Cette arrestation du père de Mahsa Amini vient rappeler le climat de répression et d’intimidation qui règne en Iran. Les proches des victimes continuent de subir des pressions de la part des autorités, dans le but de les empêcher de commémorer leurs disparus et de faire connaître les atrocités commises par le gouvernement iranien. Cette situation met en évidence la nécessité de continuer à faire pression sur les autorités iraniennes pour obtenir la justice et la liberté pour les victimes de la répression.