Titre : Les victimes des violences sexuelles trouvent enfin réparation grâce au Fonarev
Introduction :
Au cœur de la province du Kongo central en République démocratique du Congo, la ville de Kimpese a récemment accueilli une délégation du Fonarev (Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité). Cette visite marque un tournant historique pour les victimes de violences sexuelles, notamment celles affiliées au mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, qui ont été traumatisées lors des événements sanglants survenus entre 2007 et 2009.
Le Fonarev : une institution de réparation et de justice transitionnelle
Sous la direction de Lucien Lundula Lolatui, le Fonarev joue un rôle clé dans la réparation des erreurs et des violences du passé. Créé en 2023 en vertu du décret 23/20, ce fonds est chargé d’apporter un soutien aux victimes d’abus et de violences en leur fournissant un accès gratuit à la justice, une réparation matérielle, physique, psychologique et socio-économique, ainsi qu’une aide à l’autonomisation et au relèvement communautaire. Il vise à répondre aux besoins des victimes et de leurs ayants droit tout en contribuant à la connaissance de la vérité sur les crimes commis.
Écoute et réparation : les étapes essentielles du processus
La délégation du Fonarev a organisé des rencontres avec les victimes dans les provinces du Kasaï Central, de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu, ainsi que dans le Kongo central. Ces échanges ont permis à l’institution de recueillir les attentes et les besoins des victimes afin de mettre en place des réparations complètes. Le fondateur du Fonarev a souligné l’importance de la justice transitionnelle holistique, qui comprend l’accès gratuit à la justice, la recherche de la vérité et la réparation des victimes.
Vers les premières réparations collectives
Suite à ces rencontres et aux témoignages recueillis, le Fonarev prévoit d’organiser un atelier dans les prochaines semaines en collaboration avec les autorités, les associations de victimes et les commissaires de la Commission provinciale de vérité, justice et réconciliation. L’objectif est de définir les modalités concertées pour les premières réparations collectives, qui permettront de restaurer et d’autonomiser les victimes.
Conclusion :
Le Fonarev est en train de changer la donne en offrant une lueur d’espoir aux victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Grâce à son action, les victimes pourront enfin bénéficier d’une réparation complète, tant sur le plan matériel que psychologique. Ce fonds représente un pas important vers la justice transitionnelle et contribue à la reconstruction d’une société plus juste et équitable.