« Madagascar : la réélection contestée du président Rajoelina déclenche une controverse politique »

« Les dernières actualités à Madagascar : la controverse autour de la réélection du président Andry Rajoelina »

Les prochaines élections présidentielles à Madagascar sont de plus en plus contestées. L’opposition accuse le président sortant, Andry Rajoelina, de mettre en place un « coup d’État institutionnel » pour favoriser sa réélection. Ces accusations font suite à une série de décisions de justice de la Cour constitutionnelle qui ont suscité de vives polémiques.

Dix candidats au scrutin présidentiel ont récemment écrit une lettre à la commission électorale pour dénoncer les manœuvres du président Rajoelina. Ils affirment que le pouvoir en place manipule les institutions afin de garantir une victoire électorale au chef de l’État. Dans cette lettre, ils qualifient les décisions de la Cour constitutionnelle de « coup d’État institutionnel » visant à favoriser le candidat sortant.

Ces derniers jours, plusieurs décisions de la Cour constitutionnelle ont renforcé les soupçons de partialité en faveur d’Andry Rajoelina. Le président a officiellement cessé d’exercer le pouvoir conformément à la Constitution pendant la période électorale. Cependant, le président du Sénat, qui devait assurer l’intérim, a renoncé à cette responsabilité pour des raisons personnelles. Le pouvoir a alors été confié à un « gouvernement collégial » dirigé par le Premier ministre, un allié proche du président. Cette décision a été validée par la Cour constitutionnelle.

En outre, la Cour constitutionnelle a rejeté trois recours déposés par l’opposition demandant l’invalidation de la candidature d’Andry Rajoelina pour non-respect des critères de nationalité malgache. La controverse autour de la nationalité du président a été alimentée par des révélations médiatiques selon lesquelles il aurait acquis la nationalité française en 2014. Selon la loi malgache, cela l’empêcherait de diriger le pays et d’être candidat à une élection.

Les opposants et certains observateurs dénoncent ces décisions de la Cour constitutionnelle comme étant le résultat de manœuvres visant à garantir la réélection d’Andry Rajoelina. Ils estiment que ces décisions remettent en question la confiance dans les institutions et appellent à l’intervention de la communauté internationale pour garantir des élections justes et transparentes.

En conclusion, la controverse autour de la réélection du président malgache Andry Rajoelina continue de susciter des tensions. Les accusations d’un « coup d’État institutionnel » et de manipulation des institutions mettent en doute la légitimité du prochain scrutin présidentiel. Il est essentiel que des mesures soient prises pour garantir des élections libres et équitables et restaurer la confiance du peuple malgache dans le processus démocratique.

Sources :
– « Madagascar : l’opposition dénonce un « coup d’État institutionnel » avant la présidentielle » – France 24
– « Madagascar : les 10 candidats malheureux dénoncent le coup d’État institutionnel » – RFI
– « Madagascar : les candidats dénoncent un coup d’État institutionnel » – Jeune Afrique