Crise humanitaire au Nord-Kivu : MSF révèle un nombre alarmant de femmes violées dans les camps de déplacés
Dans un rapport alarmant rendu public ce jeudi, l’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF) révèle que plus de 1500 femmes ont été violées au mois de juillet dans les sites de déplacés à Nyiragongo et dans l’ouest de la ville de Goma, au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
Selon le rapport, la situation devient de plus en plus préoccupante pour les déplacés de la région de Goma, qui reçoivent de moins en moins d’aide alimentaire et de produits de première nécessité. En raison de cette pénurie, ils sont contraints de se mettre en danger pour se procurer les ressources nécessaires à leur survie. Cela les expose davantage à des situations de vulnérabilité extrême.
Chaque jour, près de 70 femmes victimes d’agressions sexuelles se présentent dans les structures mobiles mises en place par MSF dans les camps de Lushagala, Bulengo, Elohim, Shabindu, Rusayo et Kanyaruchinya. Ces violences sexuelles sont de plus en plus violentes et se produisent souvent lors des déplacements des femmes en dehors des camps, lorsqu’elles se rendent dans les zones boisées pour collecter du bois de chauffage ou pour le revendre. En l’absence de protection adéquate, elles deviennent facilement des cibles pour les agresseurs.
Rasmane Kabore, chef de mission de MSF à Goma, appelle à une mobilisation urgente pour protéger les femmes déplacées et demande aux autres organisations humanitaires et au gouvernement de redoubler d’efforts pour améliorer durablement leurs conditions de vie.
Cette situation souligne l’urgence d’une réponse humanitaire renforcée dans la région, afin de fournir une assistance alimentaire adéquate, des abris sûrs et une protection accrue aux femmes déplacées. Il est également crucial de renforcer les mécanismes de prévention et de poursuite des auteurs de ces violences.
La situation au Nord-Kivu est un problème qui ne peut être ignoré. Il est essentiel de faire entendre la voix de ces femmes victimes de violences et de travailler ensemble pour mettre fin à cette crise humanitaire qui touche de nombreuses communautés vulnérables. Les femmes déplacées méritent un avenir où elles peuvent vivre en sécurité, avec dignité et respect. Il est temps d’agir.
Sources:
– MSF. (2023, 17 septembre). Rapport MSF : Plus de 1500 femmes violées dans les sites de déplacés du Nord-Kivu en juillet. Récupéré sur https://www.msf.fr/actualites/rapport-msf-plus-1500-femmes-violees-sites-deplaces-nord-kivu-juillet
– Fatshimetrie.org. (2023, 17 septembre). Crise humanitaire au Nord-Kivu : Un rapport alarmant de MSF révèle un nombre élevé de femmes violées dans les camps de déplacés. Récupéré sur [lien de l’article]
– Congo Indépendant. (2023, 17 septembre). République démocratique du Congo : Plus de 1500 femmes violées dans les sites de déplacés au mois de juillet, selon MSF. Récupéré sur [lien de l’article]