Crise des réfugiés soudanais au Tchad : le CICR appelle à une mobilisation internationale pour une aide humanitaire d’urgence

Le conflit au Soudan ne cesse de s’intensifier, laissant sur son passage des millions de personnes déplacées et cherchant refuge dans des pays voisins. Parmi les plus touchés, le Tchad accueille près de 420 000 réfugiés soudanais qui ont fui les combats dans la région du Darfour. Cette crise humanitaire sans précédent ne montre aucun signe de ralentissement, avec des centaines de réfugiés qui continuent de traverser la frontière chaque jour.

Face à cette situation alarmante, les autorités tchadiennes déplorent le manque de réponse humanitaire adéquate. C’est pourquoi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé la mise en place d’une stratégie pour prendre en charge ces réfugiés et assurer leur protection. Cette annonce intervient après une visite de la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric Egger, dans les camps de réfugiés soudanais à Adré et Farchana, situés à la frontière avec le Soudan.

Les conditions dans ces camps sont désastreuses, avec une population qui ne cesse d’augmenter, des prix des denrées de base qui explosent et des maladies telles que le paludisme qui se propagent rapidement. Les réfugiés, principalement des femmes et des enfants, racontent les exactions quotidiennes qu’ils subissent dans les zones contrôlées par les paramilitaires et les milices arabes associées. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux membres des familles ont été tués ou sont portés disparus à quelques kilomètres seulement des camps.

Le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge tchadienne, souhaite renforcer son aide dans différents secteurs, notamment l’accès à l’eau et la réunification des familles séparées. Mais pour cela, il est nécessaire d’obtenir des ressources supplémentaires, au-delà de ce qui est déjà fait. La présidente du CICR appelle donc à une mobilisation plus importante pour faire face à cette crise humanitaire sans précédent.

Pendant ce temps, le général Abdel Fattah al-Bourhane, chef de l’armée régulière soudanaise, tente de rallier des soutiens internationaux dans sa guerre contre les forces de soutien rapide du général Hemetti. Sa dernière visite en Ouganda vise à renforcer ses appuis et à trouver des solutions diplomatiques pour mettre fin au conflit.

Le drame des réfugiés soudanais au Tchad est une tragédie qui doit être prise au sérieux. Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise et apporte une assistance significative pour soulager les souffrances de ces personnes déplacées. Le Tchad, déjà confronté à ses propres défis, ne peut pas faire face seul à cette crise humanitaire. L’urgence est de trouver des solutions durables pour mettre fin au conflit et permettre aux réfugiés de rentrer chez eux en toute sécurité.