Les mouvements armés du Darfour rejettent la guerre et adoptent une position de neutralité

Les mouvements armés au Darfour refusent de prendre partie dans le conflit en cours. Depuis le début de la guerre en avril, ils ont adopté une position de neutralité, considérant la lutte actuelle comme « absurde ». Ils estiment que l’armée régulière n’a pas réussi à protéger les habitants du Darfour des atrocités commises par les Forces de soutien rapide.

Ces mouvements armés, signataires de l’accord de paix de Juba en 2020, reprochent également à l’armée d’avoir tardé à mettre en place la force de protection civile prévue dans cet accord. Face à cette situation, Minni Minnaoui, dirigeant du Mouvement de libération du Soudan et gouverneur du Darfour, a pris l’initiative de créer une force commune en collaboration avec le mouvement Justice et égalité et le Mouvement de libération du Soudan – le Conseil de transition. Cette force a pour objectif de protéger le Darfour ainsi que les convois d’aide humanitaire et médicale.

Cependant, tous les mouvements armés du Darfour ne sont pas en faveur de la neutralité. Le Mouvement de libération du Soudan-Nord, faction Mostapha Tambour, a participé aux combats aux côtés de l’armée régulière contre les Forces de soutien rapide. Un autre mouvement, le Mouvement populaire pour la libération du Soudan-Nord, dirigé par Abdelaziz el-Helou, est également engagé dans le conflit contre l’armée.

Cette situation complexe met en lumière les divisions au sein des mouvements armés du Darfour, avec certains refusant de rester neutres, tandis que d’autres rejettent la guerre dans son ensemble. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ces mouvements et de voir comment ils vont influencer le déroulement du conflit au Darfour.