« Goma : les manifestations commémoratives du 30 août interdites par le maire, tension palpable dans la ville »

Les manifestations citoyennes prévues pour commémorer les victimes du 30 août à Goma ne seront pas autorisées, selon le maire de la ville, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin. Dans une déclaration publique, le maire a souligné que le pouvoir public travaille à établir la responsabilité pénale de tous les acteurs impliqués dans les événements tragiques de cette journée. Il a également exprimé sa méfiance quant aux intentions de cette manifestation, la qualifiant de manœuvre de l’ennemi pour brouiller les enquêtes et semer le chaos dans la ville.

Le 30 août, une manifestation contre la présence de la Monusco, la force régionale de l’EAC et les ONG internationales a été réprimée par la Garde Républicaine, faisant 51 morts. Cette répression a suscité l’indignation et la colère de nombreux citoyens à Goma. Les mouvements citoyens avaient annoncé une journée ville morte en mémoire de ces victimes, mais le maire a clairement indiqué que cette manifestation ne sera pas autorisée.

La position du maire a suscité des réactions mitigées de la part de la population. Certains estiment qu’il est important de rendre hommage aux victimes et d’exiger que justice leur soit rendue, tandis que d’autres soutiennent le maire dans sa volonté de maintenir l’ordre public et de préserver la stabilité de la ville.

Il est essentiel de noter que la situation à Goma reste tendue depuis les événements du 30 août. Les autorités travaillent à mener des enquêtes approfondies et à identifier les responsables de cette répression. Dans le même temps, il est crucial que les droits de l’homme soient respectés et que les manifestations pacifiques soient autorisées dans le cadre de l’État de droit.

Il reste à voir comment la situation évoluera à Goma et si les mouvements citoyens respecteront la décision du maire de ne pas autoriser la journée ville morte. Dans tous les cas, il est important de favoriser le dialogue et de rechercher des solutions pacifiques pour faire face à cette situation difficile. La stabilité et la sécurité de Goma sont essentielles pour le bien-être de sa population et pour la construction d’un avenir meilleur.