Le samedi 26 août dernier, des affrontements violents ont éclaté à l’ambassade du Gabon à Rabat, au Maroc, en marge des élections présidentielle, législative et locale qui se déroulaient dans le pays. Des étudiants gabonais qui souhaitaient assister au dépouillement des bulletins de vote ont été expulsés violemment par la police marocaine.
Les vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux témoignent de la violence de la situation. On peut y voir des protestataires lançant des objets en direction de l’ambassade, ainsi que des affrontements entre les étudiants et les policiers à l’intérieur du bâtiment.
Selon l’un des témoins, les étudiants avaient initialement été empêchés d’assister au dépouillement par les policiers gabonais présents sur place. Les autorités marocaines ont ensuite exigé que seules trois personnes soient autorisées à rester pour assister au dépouillement, ce qui a provoqué la colère des étudiants. Conformément au Code électoral, le dépouillement devrait normalement être public et accessible à tous les citoyens.
Face à la résistance des étudiants, la police marocaine est intervenue en faisant usage de la force, et certains manifestants ont même été arrêtés. L’opposition gabonaise a rapidement réagi en accusant le gouvernement de fraudes électorales.
Les résultats de l’élection présidentielle au Gabon ne sont toujours pas connus à ce jour, et l’incident survenu à l’ambassade de Rabat ajoute une tension supplémentaire à un processus électoral déjà tendu.
Cet événement met en lumière les multiples défis auxquels sont souvent confrontés les pays africains lors des élections, tels que les problèmes de transparence, les accusations de fraudes et les tensions sociales. Il souligne également l’importance de respecter les principes démocratiques et de garantir la liberté d’expression et la participation des citoyens aux processus électoraux.
Espérons que le Gabon trouvera une solution pacifique et juste pour régler les différends électoraux et assurer une transition démocratique en toute transparence. Il est crucial que tous les acteurs concernés agissent de manière responsable et respectent la volonté du peuple gabonais exprimée à travers les urnes.