« Grève des enseignants-chercheurs à l’université d’Antananarivo : le combat pour un enseignement supérieur de qualité à Madagascar »

Titre : La grève des enseignants-chercheurs à l’université d’Antananarivo : un combat pour un enseignement supérieur de qualité à Madagascar

Introduction :
Depuis maintenant près de trois mois, les enseignants-chercheurs de l’université d’Antananarivo à Madagascar sont en grève. Leurs revendications, vieilles de plus de cinq ans, portent sur des questions cruciales telles que le non-paiement de certaines indemnités, le manque de moyens et les infrastructures délabrées. Malgré leur mobilisation pacifique, les enseignants-chercheurs déplorent l’inaction des pouvoirs publics et sont déterminés à durcir leur mouvement.

Des revendications légitimes :
Selon Graziella Masindrazana, enseignante-chercheuse et secrétaire générale du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (Seces), les enseignants-chercheurs ne font que réclamer leur dû. En effet, depuis cinq ans, l’État n’a pas honoré le paiement de leurs heures complémentaires. Cette situation met en péril leur situation financière et leur motivation professionnelle. Ils ont également déposé des demandes d’audience pour rencontrer le président, mais aucune réponse favorable ne leur a été accordée jusqu’à présent.

L’abandon de l’État :
Les enseignants-chercheurs se sentent abandonnés par l’État malgache, qui n’accorde pas suffisamment d’importance à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Actuellement, les fonds alloués à la recherche scientifique représentent moins de 0,1% du budget de l’État. Cette situation compromet le développement du pays, car un enseignement supérieur fort est essentiel pour favoriser l’innovation et la croissance économique. Les enseignants-chercheurs soulignent que l’application des lois votées l’année dernière permettrait de répondre à la majorité de leurs revendications et d’autonomiser davantage l’université.

Des actions qui se durcissent :
Face à l’inaction des pouvoirs publics, le syndicat des enseignants-chercheurs envisage de durcir ses actions. La suspension des cours se poursuit, et le mouvement prévoit des actions de sensibilisation afin de faire entendre leurs revendications. L’université d’Antananarivo risque de déclarer l’année 2023 « année blanche » si la grève persiste, ce qui aura des conséquences néfastes sur la formation des étudiants.

Conclusion :
La grève des enseignants-chercheurs à l’université d’Antananarivo met en lumière les difficultés auxquelles l’enseignement supérieur à Madagascar est confronté. Les revendications légitimes des enseignants-chercheurs concernent des problématiques essentielles telles que la reconnaissance de leur travail et le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il est crucial que les pouvoirs publics prennent en compte ces revendications afin de garantir un enseignement de qualité et de favoriser le développement du pays.