« Le conflit entre Corneille Nangaa et Denis Kadima Kazadi : les raisons de l’exil du président de la Ceni en RDC »

Titre : Les raisons de l’exil de Corneille Nangaa : un conflit avec Denis Kadima Kazadi à l’origine

Introduction :
L’exil de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en République démocratique du Congo, suscite de nombreuses interrogations. Au-delà des raisons politiques, un conflit avec son successeur, Denis Kadima Kazadi, semble être à l’origine de sa décision de s’exiler. Dans cet article, nous examinerons de plus près les éléments qui ont conduit à cette situation et la rivalité entre ces deux acteurs clés de la vie politique congolaise.

Le retrait de la garde rapprochée : une violation de la loi

Selon la Commission africaine pour la supervision des élections (Case), le retrait de la garde rapprochée de Corneille Nangaa aurait été initié par Denis Kadima Kazadi. En effet, ce dernier aurait donné l’instruction à la Police nationale congolaise de retirer tous les éléments de police chargés de la sécurité de Nangaa. Cette décision serait en violation de la loi du 26 juillet 2018, qui accorde aux anciens présidents de la République élus le droit à une garde pour leur sécurité. En ne respectant pas cette loi, Denis Kadima Kazadi aurait contribué à la décision de Corneille Nangaa de s’exiler.

Les arriérés de salaires : une vengeance personnelle ?

La Case soulève également la question du non-paiement des arriérés de salaires des anciens agents électoraux engagés sous la direction de Corneille Nangaa. Selon l’organisation, Denis Kadima Kazadi aurait bloqué ces paiements depuis plusieurs mois, privant ainsi ces agents de leurs droits légitimes. Cette attitude est perçue comme une vengeance personnelle de Kadima envers son prédécesseur. La Case souligne que les fonds nécessaires au paiement de ces salaires ont été régulièrement décaissés par le gouvernement, mais leur destination reste inconnue.

Une attitude condamnée et une demande au président de la République

La Case condamne fermement les actions de Denis Kadima Kazadi, les qualifiant de revanche et d’atteinte à l’éthique et au code de bonne conduite de la Commission électorale. Elle appelle donc le président de la République, en tant qu’autorité respectée par Kadima, à intervenir en faveur des centaines d’agents lésés par cette situation. Cette demande vise à rétablir leur droit légitime à recevoir les arriérés de salaires qui leur sont dus.

Conclusion :
Le conflit entre Corneille Nangaa et Denis Kadima Kazadi semble être à l’origine de la décision d’exil de Nangaa. Le retrait de sa garde rapprochée et le non-paiement des arriérés de salaires des anciens agents électoraux engagés sous sa direction ont contribué à sa décision de quitter le pays. Cependant, la situation reste complexe et nécessite une investigation plus approfondie pour comprendre toutes les dimensions de ce conflit politique.