« La détention inquiétante de Papy Nkanga et Nico Kabund : l’avocat témoigne sur les violations flagrantes du droit de la défense en RDC »

Titre : Mise en lumière des conditions de détention inquiétantes de Papy Nkanga et Nico Kabund, avocat témoigne

Introduction :

La situation des détenus Papy Nkanga et Nico Kabund, respectivement chauffeur et garde du corps de l’ancien député national et ministre des transports Cherubin Okende, continue de susciter des inquiétudes quant au respect du droit de la défense en République démocratique du Congo. L’avocat de ces deux hommes, Maître Jules Bongombe, a récemment exprimé son inquiétude quant à la durée et aux conditions de leur détention. Dans une déclaration donnée à ACTUALITE.CD, il souligne que le droit de la défense n’est pas respecté, malgré les dispositions claires de l’article 19 de la Constitution congolaise.

Un droit de la défense bafoué :

Maître Jules Bongombe souligne que malgré ses efforts, il n’a pas pu entrer en contact avec ses clients jusqu’à présent. Il explique que lorsqu’il se rend à l’IPKIN, il les aperçoit de loin lors de leurs sorties pour manger, mais il n’est pas autorisé à être en contact direct avec eux. Cette situation semble en contradiction avec le droit de la défense, tel que prévu par l’article 19 de la Constitution congolaise, qui garantit à toute personne arrêtée le droit d’être assistée par un avocat dès les premières étapes de la procédure.

Maître Bongombe appelle donc à l’application stricte de cet article et à une meilleure prise en compte du droit de la défense pour ses clients. Il estime que la procédure d’enquête actuelle est irrégulière, car elle ne respecte pas les droits fondamentaux des prévenus. Il insiste sur le fait que Papy Nkanga et Nico Kabund sont présumés innocents et qu’ils devraient pouvoir bénéficier de l’assistance de leurs avocats dès le début de la procédure.

L’attente de résultats de l’enquête :

Depuis le meurtre de Cherubin Okende, la justice congolaise a ouvert une enquête, mais les résultats se font toujours attendre. L’autopsie du corps a été réalisée en présence d’experts belges, sud-africains et de la MONUSCO, en accord avec la famille du défunt. Cependant, l’avancement de l’enquête reste flou et les conditions de détention des suspects suscitent des craintes quant à leur respect des droits de la défense.

Conclusion :

L’affaire Papy Nkanga et Nico Kabund met en lumière les préoccupations persistantes concernant le respect du droit de la défense en République démocratique du Congo. L’avocat des prévenus dénonce une procédure irrégulière et insiste sur l’application stricte de l’article 19 de la Constitution, qui garantit le droit à une assistance juridique dès les premières étapes de la procédure. Il est essentiel que les autorités congolaises prennent en compte ces préoccupations et veillent à ce que le droit de chaque individu à une défense équitable soit pleinement respecté.