La promesse de Joseph Kabila de s’adresser à la population congolaise après presque cinq ans de silence a suscité de vives réactions à Kinshasa. Certains observateurs et acteurs politiques ont exprimé leur inquiétude quant au fait que Kabila ne pourrait pas s’exprimer en public sans violer son devoir de réserve en tant qu’ancien président de la République. La question de savoir si l’ancien président a le droit de parler publiquement taraude les esprits.
Cependant, selon Frédéric Bola, ancien magistrat, Kabila a parfaitement le droit de s’adresser à ses partisans et à la population congolaise, même en étant soumis à une obligation générale de réserve. Cette obligation de réserve ne l’empêche pas de parler librement et de s’adonner à des activités politiques, conformément à la loi portant sur le statut des anciens présidents de la République.
Dans ses dires, Kabila ne doit pas violer le secret professionnel. Oublier ce devoir pourrait le conduire à une poursuite au pénal et s’exposer à des infractions d’atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat, de trahison ou encore d’espionnage. Cependant, s’il respecte les règles susmentionnées, rien ne l’empêchera de s’adresser publiquement.
Devant les cadres du FCC à Kingakati, l’ancien président a rassuré qu’il n’avait pas tiré sa révérence en politique, bien que son long silence ait pu suggérer le contraire. Il a également affirmé qu’il n’avait qu’une seule passion : le Congo. Les attentes sont désormais grandes quant à la nature de ses commentaires sur les questions électorales et les circonstances entourant la dislocation de la coalition FCC-CACH, entre autres.