« Pas de bénéfice réel pour la population malgré la forte croissance économique en RDC »

La RDC est en bonne voie pour s’assurer une forte croissance économique, selon un rapport de la Banque mondiale. Elle affiche un taux de croissance de 7,7%, ce qui la place en haut de la liste des pays africains en la matière. Toutefois, l’impact direct de cette croissance sur la qualité de vie de la population est en question. En effet, la croissance est un levier indispensable de développement économique, et sa réduction peut plonger une économie dans la crise ou la récession. En ce qui concerne la RDC, il est difficile de faire un état des lieux précis, mais certains experts estiment que la croissance n’a pas une grande incidence sur la vie quotidienne des citoyens. De plus, le modèle économique de la RDC est encore très dépendant des industries extractives, avec des niveaux d’investissement très faibles comparés aux pays de l’Afrique subsaharienne. En outre, la croissance non-extractive du PIB est en baisse, selon le FMI, avec un taux d’inflation élevé.

En économie, la croissance est un critère important mesuré par l’évolution positive de la production de biens et services dans une économie, sur une période donnée. Le produit intérieur brut (PIB) est l’agrégat qui permet de comptabiliser l’ensemble des activités de production dans une économie, en incluant l’ensemble des valeurs ajoutées par tous les agents économiques. La croissance du PIB, et plus encore celle du PIB par habitant, mesure le degré d’enrichissement réel d’une population et permet de diminuer sensiblement le chômage. En effet, une hausse permanente de la croissance de la productivité du travail est bénéfique pour les salariés, puisque cela permet aux entreprises d’augmenter les salaires et de réduire le taux de chômage.

Cependant, la situation économique de la RDC est paradoxale. Alors que le pays affiche un taux de croissance élevé, son modèle économique est encore très dépendant des industries extractives. Les niveaux d’investissement sont très faibles comparés aux pays de l’Afrique subsaharienne, ce qui nuit à la diversification de l’économie. De plus, selon le FMI, la croissance non-extractive du PIB est en baisse, avec un taux d’inflation élevé. Ainsi, la croissance actuelle n’a pas une grande incidence sur la vie quotidienne des citoyens. Il est donc plutôt encourageant que les autorités congolaises aient défini de nouvelles priorités pour réduire la dépendance aux industries extractives, en s’engageant notamment à encourager l’agriculture et les zones économiques spéciales.