Les chauffeurs des transports en commun à Kinshasa ont déclenché une grève de trois jours pour protester contre la tracasserie policière récurrente. En effet, ces derniers temps, la police de circulation routière aurait multiplié les contrôles injustifiés sur les documents de bord des transporteurs, ce qui aurait suscité l’ire de ces derniers. Toutefois, l’origine du conflit trouve son fondement dans le différend entre l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) et celle des Chargeurs du Congo (ACHACO), deux associations sans but lucratif qui se sont disputé la gestion des parkings publics de Kinshasa. Cette situation a occasionné une dégradation de la sécurité dans ces lieux avec des affrontements et des violences quotidiennes.
Pour trouver une solution à ce problème, la ville de Kinshasa a décidé la mise en place d’une commission spéciale pour régler cette crise. Présidée par le ministre provincial en charge du transport, cette commission rassemblerait les deux parties concernées pour tenter de trouver un accord à l’amiable.
Le lundi 5 juin, la grève des chauffeurs a été suspendue après que quelques solutions aient été présentées et que les autorités aient pris des décisions pour la cause. La circulation des transports en commun a ainsi pu reprendre timidement dans la soirée de ce même jour.
La grève qui avait été prévue pour trois jours a finalement été suspendue, mais pas encore annulée. Les transporteurs réclament des solutions à leurs problèmes, notamment l’arrêt de la tracasserie policière, une meilleure répartition des parkings et la fin de la violence quotidienne sur les lieux de travail.
Ce mouvement de grève pose la question de la qualité des transports en commun en RDC. Il n’est pas rare que les transporteurs soient victimes de tracasseries policières et d’une insécurité grandissante sur les parkings publics de la ville. Ces conditions de travail difficiles pour les chauffeurs, mais également pour les usagers des transports en commun nécessitent une réforme en profondeur du secteur.