Les acteurs politiques congolais Martin Fayulu, Augustin Matata, Moïse Katumbi et Delly Sesanga ont récemment fait parler d’eux en raison de leur mobilisation pour la tenue d’un meeting populaire à Kinshasa. Alors qu’ils n’ont pas encore obtenu gain de cause pour leurs revendications politiques, ces leaders ont choisi de se rapprocher de la population kinoise en organisant cet événement.
Leur demande d’encadrement et de sécurisation auprès du gouvernement a été acceptée, mais la question qui se pose est de savoir si leur initiative saura mobiliser autant de foule que la coalition Lamuka l’avait réussi en 2018 au même endroit. Pour espérer mobiliser les foules, Fayulu, Matata, Katumbi et Sesanga devront se concentrer sur un discours clair et persuasif, capable de répondre aux préoccupations du congolais moyen.
Leurs revendications portent essentiellement sur les modalités d’organisation des futures élections, qu’ils estiment mal préparées et biaisées en faveur du pouvoir en place. La nomination de membres apparentés au président de la République à la tête des institutions en charge des élections est particulièrement critiquée. Les leaders à l’opposition souhaitent une assurance d’élections organisée de manière impartiale, conformément à la constitution.
Ces acteurs politiques ont également annoncé qu’ils ne se présenteront pas aux élections de décembre 2023, si les conditions d’équité et de transparence ne sont pas remplies. À quelques mois de cette élection cruciale, les mobilisations citoyennes et les prises de position des différentes parties prenantes se multiplient, laissant envisager des tensions et des conflits à venir.
En effet, l’arrestation récente de Salomon Kalonda a encore accentué une ambiance déjà tendue dans le pays. Des inquiétudes sur une tentative de coupure d’internet planeraient également sur le pays. Alors que des avancées sur les projets d’investissement en RDC sont annoncées, la situation politique et sociale du pays reste fragile.
En dépit de ces événements, félicitions l’engagement de certains acteurs politiques, comme la société civile, qui n’hésitent pas à braver les interdits pour protester contre les abus et la corruption. Plus que jamais, le Congo doit trouver une solution pour assurer un processus électoral transparent et équitable, afin de construire un avenir prospère pour tous les congolais.