La coalition Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) tire la sonnette d’alarme sur l’opacité qui entoure le processus de sélection des opérateurs pour les blocs pétroliers en République Démocratique du Congo. Dans une conférence de presse tenue ce vendredi, elle dénonce l’attitude du Ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu, qui ne respecte pas la transparence dans les procédures d’attribution et de négociations.
La CNPAV note quatre irrégularités, notamment l’attribution de blocs pétroliers à des sociétés sans expérience technique et financière ainsi que le renouvellement anticipé de conventions pétrolières offshore ou onshore en violation de la loi en vigueur.
Pour la coalition, ces pratiques opaques peuvent causer des pertes importantes pour le peuple congolais. La RDC a déjà été condamnée à payer plus de 6417 millions USD pour des erreurs de procédure dans le passé.
Face à cette situation, le CNPAV appelle le gouvernement à promouvoir la transparence et la redevabilité dans toutes les décisions liées à l’exploitation des ressources naturelles du pays. Selon eux, le secteur pétrolier nécessite des études approfondies avant de décider de l’exploitation effective ou non de ces ressources, dans un contexte de controverse mondiale sur l’impact des énergies fossiles.
Cette prise de position intervient alors que la RDC est confrontée à une dette de 857 millions de dollars due à l’octroi complaisant des blocs pétroliers par le passé, sans pour autant obtenir la certification de réserves de pétrole.
Le message de la coalition est clair : pas d’exploitation des ressources naturelles sans transparence ni études approfondies. La RDC doit tout mettre en œuvre pour éviter les erreurs du passé et garantir un avenir meilleur pour son peuple.