La République Démocratique du Congo (RDC) est actuellement au cœur de l’actualité en raison des élections prévues à la fin de l’année 2023. Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse, la République Tchèque ainsi que la délégation de l’Union Européenne ont donc fait une déclaration commune le vendredi 2 juin pour réaffirmer leur engagement en faveur de la liberté et de la démocratie dans le pays.
Ils ont tout particulièrement insisté sur la liberté d’expression, de la presse, de réunion et de mouvement, qui sont des éléments cruciaux pour un processus électoral libre et équitable, ainsi que pour l’instauration d’un Etat de droit. Cette déclaration intervient alors que des actes d’entraves sont de plus en plus nombreux dans les milieux politiques, en particulier envers l’opposition.
Les opposants ont organisé une marche le 20 mai pour protester contre la « chaoticité » du processus électoral, qui a été violemment réprimée par les forces de l’ordre et de sécurité. Cette répression a suscité l’inquiétude de la communauté internationale, d’autant plus que les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires se multiplient.
Face à cette situation, les pays partenaires ont ainsi réitéré leurs préoccupations sur l’usage excessif de la force lors des manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires. Ils ont également pris note de l’annonce d’enquêtes sur ces questions et ont appelé au respect des libertés fondamentales dans le contexte électoral.
Les opposants se mobilisent pour obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, ce qui se traduit notamment par des marches et des meetings à venir dans les prochaines semaines. À souligner que fatshimétrie, blog d’information sur la situation en RDC, a encore publié récemment un article sur l’état des lieux des mouvements citoyens et des espoirs des forces de l’opposition pour faire contrepoids à une inquiétante restriction de l’espace civique. Au vu des enjeux à venir, la communauté internationale continue ainsi de suivre de près l’évolution de la situation en RDC.