Titre : Le conflit Teke-Yaka sème la terreur à Kinshasa
Depuis près d’un an, le territoire de Kwamouth est en proie à des tensions foncières entre les communautés Teke et Yaka. Le conflit a déjà fait plus de 300 morts, selon Human Rights Watch. Si le conflit semblait jusqu’à présent circonscrit à cette région, il s’est désormais étendu à Kinshasa, la capitale.
En effet, le gouvernement a annoncé la reddition de plus de 270 insurgés membres de la milice Mobondo, issue de la communauté Yaka, dans les villages environnants de la capitale. Cette milice, qui sème la terreur dans l’ouest du pays, a ses tireurs des ficelles dans les partis politiques et certaines personnalités politiques à Kinshasa sont derrière ces violences, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi. Selon lui, l’objectif est d’affaiblir les institutions légalement établies.
Cette déclaration du ministre de l’Intérieur met en lumière les manipulations politiques qui sous-tendent le conflit Teke-Yaka. Les récentes arrestations de militants de l’opposition montrent que le gouvernement du président Félix Tshisekedi est de plus en plus répressif envers toute forme de contestation.
Ce conflit met en lumière une fois de plus l’urgence d’une réforme foncière en RDC, visant à mettre fin aux litiges ancestraux qui dégénèrent en violences intercommunautaires. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont appelé le gouvernement à prendre des mesures pour protéger les populations civiles et rétablir la sécurité dans la région.
En attendant, le conflit Teke-Yaka continue de semer la terreur, à Kinshasa comme dans l’ouest du pays, et laisse présager une nouvelle flambée de violences si rien n’est fait pour s’attaquer aux racines de ce conflit.