Le rôle de la Cour des Comptes dans la gestion du programme de développement local de 145 territoires en République démocratique du Congo (RDC) fait l’objet d’une polémique. En effet, le directeur général du BCeCo, Jean Mabi Mulumba, a affirmé dans un communiqué officiel que la Cour des Comptes avait diligenté un contrôle sur l’exécution de ce programme. Cependant, la Cour des Comptes a rapidement réagi en démentant ces allégations et en affirmant qu’aucun contrôle n’avait été effectué.
Dans une correspondance adressée au directeur général du BCeCo, le président de chambre de la Cour des Comptes, Kinzhele Ndala Lele Louis, a exprimé son étonnement face à ces allégations « d’une rare gravité ». Il a rappelé que tout contrôle de la Cour des Comptes commence par la signature d’un ordre de mission par le premier président, ce qui n’a pas été le cas en l’espèce. De plus, il a souligné que le parquet près la Cour des Comptes n’a pas les mêmes prérogatives qu’une mission de la Cour des Comptes elle-même.
Le président de chambre de la Cour des Comptes a également critiqué l’attitude du directeur général du BCeCo, soulignant qu’il n’appartient pas à un responsable d’une entité auditée de se prévaloir de la préséance de la Cour des Comptes sur les autres organes des finances et des biens publics.
Il a ainsi demandé à Jean Mabi Mulumba de retirer sa note d’information adressée aux chefs d’antenne du BCeCo et de se conformer à tout contrôle qui serait diligenté dans ce contexte.
Cette polémique met en lumière l’importance des dépenses publiques engagées dans le cadre du programme de développement local de 145 territoires et des risques liés à leur gestion. Il est donc essentiel que les différentes entités concernées collaborent de manière transparente et respectueuse des compétences de chacune.
Cette affaire souligne également l’importance du rôle de la Cour des Comptes dans le contrôle des finances publiques en RDC. La Cour des Comptes joue un rôle essentiel dans la lutte contre la corruption et l’amélioration de la gestion des ressources publiques. Il est donc primordial de préserver son indépendance et sa crédibilité.
En conclusion, la polémique autour du contrôle de la Cour des Comptes dans la gestion du programme de développement local de 145 territoires met en lumière l’importance de la transparence et de la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des finances publiques. Il est essentiel de respecter les compétences de chacun et de travailler ensemble pour assurer une gestion efficace et responsable des ressources publiques en RDC.