L’affaire mettant en cause le député Edouard Mwangachuchu continue de susciter l’attention au sein de la Haute cour militaire. Une nouvelle audience est prévue ce vendredi 14 juillet à la prison militaire de Ndolo. Au cœur de cette affaire se trouve la question de la nationalité du prévenu.
Selon les avocats de Mwangachuchu, une erreur aurait été commise lors du test Covid mené par le Rwanda Biomedical Center (RBC). En effet, le test indique que Mwangachuchu a une nationalité rwandaise, alors que ses avocats affirment qu’il est congolais. Ils soutiennent que cette erreur est due à des paramètres par défaut dans l’ordinateur utilisé pour le test, qui est configuré en Kinyarwanda. Ils soulignent également que le fait que Mwangachuchu parle le kinyarwanda ne devrait pas être une preuve de sa nationalité rwandaise, car de nombreux Congolais parlent également cette langue.
La défense de Mwangachuchu insiste sur le fait que cette erreur remet en question la fiabilité des preuves présentées. Selon eux, lorsque des documents provenant de la même institution présentent des incohérences et des contradictions, ils ne peuvent être considérés comme des preuves fiables.
La Haute cour militaire devra donc examiner cette problématique du test Covid lors de l’audience de ce vendredi. Il est important de noter que la cour a déjà précisé qu’elle ne statuait pas sur la question de la nationalité, mais plutôt sur les accusations de trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre portées contre Edouard Mwangachuchu et son co-prévenu.
L’affaire Mwangachuchu, qui est liée à des soupçons de liens avec les rebelles du M23, a été déclenchée suite à la découverte d’armes de guerre dans la résidence de Mwangachuchu à Kinshasa et dans les locaux de sa société SMB à Masisi, au Nord-Kivu.
Il reste maintenant à la Haute cour militaire de trancher sur cette question de nationalité et de se prononcer sur les accusations portées contre Edouard Mwangachuchu et son co-prévenu. L’issue de cette affaire est attendue avec impatience, car elle pourrait avoir un impact significatif sur la scène politique congolaise.