Le député provincial Celse Muhindo Magezi tire la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire dans le territoire de Beni, en République démocratique du Congo. Dans un contexte marqué par des massacres, des incendies de véhicules et autres actes de violence, il met en évidence les problèmes logistiques et l’effectif réduit de l’armée congolaise, malgré le soutien de l’armée ougandaise.
Selon Celse Muhindo Magezi, certains chefs des Forces Armées de la République Démocratique du Congo négligent les alertes de la population, comme cela a été le cas lors du massacre de Kasindi. Il souligne également le manque de prise en charge des soldats, qui conduit à une certaine passivité.
L’élu du territoire de Beni plaide pour une prise en compte des alertes de la population par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) et pour un renforcement de l’armée congolaise en termes de logistique et de soutien aux soldats. Il insiste également sur la nécessité d’un dialogue entre les forces de sécurité, les ONG et la population, afin de créer un mariage civilo-militaire et de mettre fin à l’insécurité.
Dans ses échanges avec le général Dic Holumu, qui supervise l’opération conjointe entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise, Celse Muhindo Magezi a demandé d’élargir le rayon d’action de cette opération pour couvrir une plus grande zone, notamment les montagnes de Kizumbura, le Ruwenzori, Bashu, Kilindera et Mabuku. Il estime que l’ennemi se déplace librement et que l’opération conjointe doit intervenir partout, en particulier dans le Grand Nord.
Le député met également en évidence les conséquences socio-économiques de l’insécurité dans la région du Grand-Nord, notamment la fermeture des routes et l’enclavement de la population. Il appelle à une amélioration de la situation pour permettre le développement économique de la région et soulager la population qui souffre des conséquences de l’insécurité.
Celse Muhindo Magezi affirme avoir reçu des assurances de la part du général Dic Holumu quant aux mesures prises pour rétablir la paix dans la région.
En conclusion, la situation sécuritaire dans le territoire de Beni en République démocratique du Congo reste préoccupante. Les problèmes logistiques et l’effectif réduit de l’armée congolaise sont des obstacles majeurs pour lutter efficacement contre l’insécurité. Il est urgent de renforcer l’armée congolaise, de prendre en compte les alertes de la population et d’élargir le rayon d’action de l’opération conjointe avec l’armée ougandaise. Un dialogue inclusif entre les forces de sécurité, les ONG et la population est également nécessaire pour trouver des solutions durables à l’insécurité dans la région.