Date de publication : 08 juillet 2023
Titre : Le procès d’Édouard Mwangachuchu se poursuit malgré le retrait des avocats
Introduction :
Le procès d’Édouard Mwangachuchu, accusé d’entretenir des liens avec les rebelles du M23, se poursuit devant la Haute Cour militaire. Cependant, une nouvelle tournure a été observée lors de l’audience du vendredi 07 juillet : les avocats de Mwangachuchu se sont retirés, tandis que ceux de son co-accusé, Robert Mushamalirwa, ne se sont pas présentés. Cette décision a été prise en raison du refus de la Cour d’accorder une remise de deux semaines à Mwangachuchu pour recevoir des soins de santé appropriés.
Le manque d’humanité de la Cour :
Les avocats de Mwangachuchu ont vivement réagi au refus de la Cour de lui accorder du temps pour ses soins de santé. Ils ont argué que la santé est un droit fondamental de tout être humain, tel que stipulé dans la Constitution. Ils ont fait valoir que leur client avait subi une opération cardiaque lourde et avait besoin d’un suivi médical régulier. Cependant, les médecins de la prison n’étaient pas équipés pour lui fournir les soins appropriés.
La position de la Haute Cour militaire :
La Haute Cour militaire a répondu en soulignant que la décision de transférer un détenu dans un centre hospitalier relève de la compétence de l’administration pénitentiaire et non de la juridiction. Selon elle, il revient à l’administration pénitentiaire de déterminer s’il est nécessaire de transférer Mwangachuchu ailleurs.
La réaction du ministère public :
Le ministère public a vivement critiqué le retrait des avocats de Mwangachuchu. Il a souligné que lorsque les avocats se retirent sans consulter leur client, ils ne sont normalement plus autorisés à comparaître devant la Cour. Le ministère public a averti que si Mwangachuchu se retrouve sans avocat, la Haute Cour militaire désignera d’office des avocats pour le représenter.
La poursuite du procès :
En raison de l’absence des avocats des prévenus, la Haute Cour militaire a renvoyé l’affaire au mardi prochain pour permettre à la défense de se réorganiser. Dans cette affaire, Mwangachuchu et Mushamalirwa sont accusés de trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Les charges découlent de la découverte d’armes à feu à la résidence de Mwangachuchu à Kinshasa et dans les locaux de sa société SMB à Masisi, dans le Nord-Kivu.
Conclusion :
Le procès d’Édouard Mwangachuchu continue d’être marqué par des rebondissements. Le retrait des avocats et le refus de la Cour d’accorder une remise pour des soins de santé ont mis en évidence les défis du système judiciaire congolais. Alors que l’on attend la suite des événements, il est important de souligner l’importance du respect des droits fondamentaux des prévenus, y compris leur droit à la santé.