Des doutes persistents quant au financement des élections en République démocratique du Congo
Dans le paysage sociopolitique congolais, de nombreuses interrogations subsistent quant à la capacité du gouvernement à fournir les ressources financières nécessaires pour respecter le calendrier électoral. Cette incertitude a récemment été discutée lors d’une rencontre entre l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, et le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dénis Kadima.
La CENI a besoin d’environ 500 millions de dollars américains de la part du gouvernement cette année afin de mener à bien les différentes étapes du processus électoral d’ici décembre 2023. Malgré les inquiétudes soulevées, le gouvernement se montre confiant quant à sa capacité à répondre favorablement aux demandes de la CENI. Le porte-parole du gouvernement a déclaré qu’il n’y avait pas de difficulté financière qui puisse retarder la tenue des élections.
Il est important de comprendre le contexte dans lequel nous nous trouvons. En tant que pays en programme avec le Fonds monétaire international, nous devons maintenir les équilibres financiers. De plus, nous devons faire face à la situation sécuritaire et humanitaire, ainsi qu’à d’autres besoins importants du pays, a expliqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, lors d’un point presse.
Malgré ces assurances, certains restent sceptiques quant à la capacité du gouvernement à fournir le financement nécessaire dans les délais impartis. Cependant, le gouvernement affirme que tous les rendez-vous jusqu’à présent ont été respectés et que celui principal, prévu en décembre 2023, sera également honoré.
Pendant ce temps, le processus électoral continue sans relâche, malgré les risques sécuritaires et financiers évoqués par la CENI. Les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) ont ouvert leurs portes le 26 juin dernier, permettant ainsi la réception des dossiers de candidature pour la députation nationale. Cette étape sera suivie par la réception des candidatures pour les députés provinciaux, jusqu’à l’élection présidentielle.
Ces opérations sont conformes au calendrier électoral 2023-2024, rendu public le 26 novembre 2022. Parmi les grandes étapes figurent la constitution du fichier électoral, la réception et le traitement des candidatures, l’organisation des scrutins directs et indirects, ainsi que l’élection des gouverneurs et des sénateurs.
Malgré les défis liés au financement, les autorités congolaises restent déterminées à respecter le calendrier électoral et à assurer la tenue des élections dans les délais prévus. Leur engagement est soutenu par des actions concrètes, telles que l’ouverture des BRTC et la poursuite des différentes étapes du processus électoral. À mesure que le temps avance, il sera intéressant de suivre l’évolution de la situation et de voir comment le financement des élections se concrétisera.