Depuis Luanda où il a participé à un sommet quadripartite, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a exprimé son souhait de voir les forces régionales présentes dans l’Est du pays être coordonnées par les Forces armées congolaises. Cette demande de coordination vise à mieux gérer les opérations militaires de ces forces sur le sol congolais.
Selon le cabinet de Tshisekedi, le Président a souligné que la question principale à résoudre aujourd’hui n’est pas l’absence d’un plan de paix, mais plutôt l’exécution de la feuille de route conjointe des processus de Nairobi et de Luanda. Il a également réitéré l’engagement de la RDC à respecter ses engagements et espère que toutes les parties concernées adopteront la même disposition.
Cette déclaration de Tshisekedi fait suite à des tensions récentes entre la RDC et la force régionale de l’East African Community (EAC) déployée dans l’Est du pays. En mai dernier, Tshisekedi avait critiqué l’efficacité de cette force régionale et avait annoncé que le mandat de celle-ci ne serait prolongé que de trois mois au lieu de la durée sollicitée par le secrétaire général de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est. Il avait également averti que si le mandat n’était pas rempli, la RDC déciderait de se séparer de cette force.
Ces déclarations ont provoqué une réaction du Président kényan William Ruto, qui a défendu l’efficacité de la force régionale de l’EAC et a souligné les progrès réalisés dans la stabilisation de la situation sécuritaire. Ruto a affirmé que la force régionale avait réussi en six mois ce que le gouvernement congolais n’avait pas réussi à faire en trente ans.
Cette demande de coordination des forces régionales par la RDC illustre la volonté du gouvernement congolais de reprendre le contrôle de la sécurité dans l’Est du pays. La question de la coordination des forces et de l’exécution des plans de paix reste cruciale pour parvenir à une stabilité durable dans la région.
Il reste à voir quelles seront les prochaines étapes de cette demande de coordination et si cela aboutira à une réorientation des opérations militaires dans l’Est de la RDC. La situation sécuritaire dans cette région reste préoccupante et nécessite une approche concertée et efficace pour assurer la paix et la stabilité.