Le gouvernement ougandais prévoit d’organiser un dialogue avec les terroristes des forces démocratiques et alliées (ADF) actifs en République Démocratique du Congo et en Ouganda afin de mettre un terme aux violences qui sévissent dans ces deux pays. Godefroy Kabianga, ministre de la Communication et des Médias, a affirmé que ce dialogue serait possible avec l’aide d’une commission en charge de rechercher les leaders ADF-MTM pour mettre fin aux violences perpétrées par les assaillants contre la population civile. Les terroristes seraient même prêts à entamer ce dialogue, d’après l’ancien chef rebelle ADF Kisokeranyo et l’ancien ministre Kiwanzanga qui ont déjà commencé ce travail.
Selon les informations recueillies, toutes les stratégies sont envisageables pour mettre un terme à la violence liée aux ADF, même si le gouvernement ougandais a déjà lancé des opérations en République Démocratique du Congo contre ces derniers. À ce propos, Godefroy Kabianga a expliqué que, s’ils en ont la possibilité, ils préfèrent dialoguer avec les terroristes avant d’envisager une solution militaire. L’Ouganda n’en est pas à sa première expérience de dialogue avec des groupes rebelles : ils ont déjà essayé de dialoguer avec l’Armée de résistance du Seigneur, mais sans succès, et ont été obligés d’opter pour une solution militaire. Le ministre estime que si les ADF acceptent le dialogue, le gouvernement est prêt à dialoguer avec eux. Cependant, s’ils refusent, le gouvernement n’hésitera pas à les combattre.
Depuis près de 10 ans, les ADF sévissent en République Démocratique du Congo en ciblant principalement les populations civiles. Les derniers chiffres font état de plus de 10 personnes tuées et d’autres enlevées, y compris des blessés. L’objectif de ce dialogue est de favoriser la paix dans les régions touchées par les conflits, même si les dirigeants ougandais restent conscients qu’ils devront peut-être combattre les ADF si le dialogue échoue. Nul ne sait encore quelle tournure prendra ce dialogue, mais il est clair que si la paix doit régner en République Démocratique du Congo et en Ouganda, des solutions durables devront être trouvées pour mettre un terme à ces violences.