La province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, est au cœur de l’actualité ces derniers temps. Plus particulièrement, les groupes armés y sont très actifs, semant violence et peur. Mais une lueur d’espoir se dessine grâce à des pourparlers entre différents groupes armés, qui ont signé une feuille de route pour une sortie de crise sécuritaire. Le but étant de favoriser le retour de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale pour enfin permettre le développement de la province de l’Ituri.
Le dialogue inter-groupes armés a eu lieu du 30 mai au 1er juin 2023 à Aru, chef-lieu du territoire. Les quatre groupes armés concernés, la force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), la coopérative pour le développement du Congo (CODECO), la force patriotique et intégrationniste du Congo (FRPI) et le mouvement d’autodéfense de la province de l’Ituri (MAPI), ont signé un protocole d’accord pour mettre fin aux hostilités. Les signataires s’engagent à cesser les violences, faciliter la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la mise en œuvre effective du P-DDRC-S (Programme national de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, Réintégration et Stabilisation). Ils demandent également le soutien des autorités nationales et internationales pour concrétiser ce plan de sortie de crise.
Le Général Major Chirimwami Peter, clôturant les pourparlers pour le compte du gouverneur militaire de la province de l’Ituri, a appelé les signataires à sauvegarder les acquis de ce dialogue. Le Lieutenant Général Johnny Luboya N’Kashama a, quant à lui, demandé à la population de s’approprier cette feuille de route. Ces pourparlers sont une occasion de saluer l’engagement de ces groupes armés, qui ont montré leur volonté de pacifier une région meurtrie par les conflits armés.
Cependant, cela ne doit pas faire oublier que la province de l’Ituri reste un foyer de violence en RDC. Des prises d’otages, des assassinats et des attaques terroristes sont régulièrement signalés dans cette zone instable. Les autorités congolaises et la communauté internationale doivent également poursuivre leurs efforts pour mettre fin à cette spirale de violence.