La ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, a été le théâtre d’une scène peu commune ce samedi. En effet, les partis de l’opposition congolaise, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) d’Augustin Matata Ponyo, Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) de Martin Fayulu et Envol pour la République de Delly Sesanga, avaient décidé d’organiser un sit-in devant le siège provincial de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cependant, les éléments de la police ont empêché l’accès au siège en érigeant des barrières dans les rues menant au bâtiment. Face à cette situation, les partis de l’opposition ont lu un mémorandum sur la voie publique, critiquant la politisation et la partialité de la CENI et ses animateurs, ainsi que le fichier électoral actuel considéré comme corrompu.
Le maire de Lubumbashi, Martin Kazembe, avait pris un arrêté interdisant la marche de l’opposition, prétextant que le contexte ne s’y prêtait pas et que la ville avait besoin de paix sociale. Cette décision a été jugée comme une atteinte à la liberté d’expression et de manifestation par les partis opposants.
Cette manifestation avortée a ravivé l’inquiétude quant à l’évolution du processus électoral en RDC. Les partis de l’opposition ont appelé la CENI à faire recours à un organisme international spécialisé pour l’audit du fichier électoral et à travailler dans la transparence pour des élections apaisées.
Toujours en RDC, les défis sécuritaires continuent de marquer l’actualité. La crise interethnique à l’est du pays continue de produire des effets désastreux avec l’attaque meurtrière attribuée aux ADF à Kilya, dans la région de Rwenzori. Les forces de l’ordre ont également été la cible d’une série d’attaques. La montée de l’insécurité en RDC inquiète la société civile et appelle à des actions concrètes pour y faire face.