Le président congolais Félix Tshisekedi a récemment effectué une visite en Chine visant à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, mais également à renégocier certains accords commerciaux.
En effet, un contrat vieux de quinze ans, surnommé « le contrat du siècle », a été signé entre les deux pays. Il prévoit des investissements chinois en RDC en échange d’un accès privilégié aux ressources minières congolaises. Cet accord a été présenté comme un partenariat « gagnant-gagnant » à l’époque, mais aujourd’hui, la RDC estime qu’il profite davantage à la Chine qu’à elle-même.
Une commission créée en mars dernier par le président Tshisekedi a ainsi recommandé d’inverser les prises de participation dans une entreprise codétenue avec la Chine pour faire de la RDC l’actionnaire majoritaire.
Ce contrat avait suscité beaucoup d’espoir à l’époque, mais aujourd’hui, il est perçu comme un marché de dupes. En effet, selon un audit publié en février dernier, la Chine n’aurait tenu que moins de 50 % de ses engagements, alors qu’elle a déjà engrangé 10 milliards de dollars grâce à cet accord. La RDC, quant à elle, n’aurait retiré qu’un peu plus de 880 millions de dollars de bénéfices.
Face à ce constat, la RDC a décidé de réviser les termes de cet accord pour en tirer plus de bénéfices. Cette décision témoigne de la volonté des autorités congolaises de mettre fin aux accords commerciaux qui ne sont pas en leur faveur.
Cette visite en Chine de Félix Tshisekedi est donc une opportunité pour la RDC de rétablir un équilibre dans ses relations commerciales et d’obtenir une répartition plus juste des bénéfices.