La tournée de Moïse Katumbi dans la province du Kongo Central a été limitée par les autorités administratives de la province, au grand dam du candidat déclaré à la présidence de la République. Prévue pour durer plusieurs jours, cette tournée a été réduite à une seule journée, selon une correspondance adressée à Monsieur Fiston- Charles Lutonadio SALU, coordonnateur Provincial adjoint chargé de la formation du parti politique ENSEMBLE.
Le gouverneur du Kongo Central, docteur Guy Bandu Ndungidi, invoque plusieurs raisons, dont la situation sécuritaire volatile dans le Territoire de Madimba, où des éléments de la milice Mabondo seraient présents, et qui nécessiterait la mobilisation des forces de sécurité pour garantir l’intégrité des frontières et sécuriser la population.
Le manque de précision dans le programme communiqué par les responsables du parti de Moïse Katumbi est également pointé du doigt, d’où la nécessité de limiter les activités du candidat en un lieu déterminé pour garantir la sécurité de tous. Si le camp de Moise Katumbi songeait à prendre des mesures pour outrepasser la décision du gouverneur, il devrait penser à la disposition de l’article 7 du décret-loi 196 du 29 janvier 1999 portant la réglementation des manifestations et des réunions publiques, qui stipule que toute tentative de déroger à cette réglementation sera réprimée par les mesures prévues en la matière.
Cette décision du gouverneur Guy Bandu n’est pas sans susciter de vives réactions dans l’opinion publique congolaise. La répression politique des opposants est un phénomène récurrent en République Démocratique du Congo, et de nombreux congolais craignent de voir s’intensifier la violence et les arrestations arbitraires dans les jours à venir. Face à cette situation, la mobilisation de la société civile et des acteurs politiques pour des élections justes et pacifiques est plus que jamais nécessaire.