La CENCO, conférence épiscopale catholique, a rendu public un communiqué ces derniers jours suite aux marches pacifiques organisées à Kinshasa, la capitale de la RDC. Dans ce communiqué, la CENCO exprime son écœurement suite notamment aux manipulations et violences d’une partie des forces de l’ordre et de milices qu’elle estime complices dans ces violences.
En effet, la CENCO s’indigne de l’usage d’armes blanches, telles que des machettes, bâtons et pierres par les militants présents lors de la marche, en toute impunité face à la police nationale congolaise. Elle pointe également du doigt les membres de la police nationale qui étaient en possession de ces mêmes outils de violence et qui les échangeaient avec des individus en tenue civile, dont certains portaient le dorsal B.S.U ou Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès.
Dans ce contexte, la CENCO se demande si cette Brigade Spéciale »n’est pas une milice officiellement entretenue ». Pire encore, la répression qu’ont subie ces manifestants était « ignoble et sauvage » ajoute-t-elle, précisant que les forces de l’ordre n’ont pas hésité à tirer à balles réelles sur les manifestants, visant même le véhicule d’un leader politique.
La CENCO condamne ainsi avec la dernière énergie toutes ces monstruosités et la violence qui s’en est suivie, d’où qu’elle vienne. Elle appelle le peuple congolais à ne pas céder à la peur et demande aux autorités compétentes de mener des actions concrètes pour garantir la sécurité de la population congolaise, au-delà des promesses médiatiques d’enquêtes et de justice. En effet, la CENCO estime que l’on ne peut pas garantir les droits fondamentaux du peuple congolais en brimant leur liberté de pensée et leur droit de manifester pacifiquement.
En conclusion, la CENCO exhorte le peuple congolais à prendre conscience de son pouvoir pour sanctionner tous les incompétents et continuer de se mobiliser pour un avenir démocratique et pacifique en RDC.