La Marche organisée par l’opposition le samedi 20 mai à Kinshasa a subi une forte répression de la part de la police nationale congolaise appuyée par l’armée. La manifestation, initiée par un bloc de l’opposition constitué de Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga, avait pour but de protester contre la vie chère, l’insécurité dans l’Est du pays et le processus électoral bâclé.
Dans un communiqué publié ce même jour, l’Alliance des Forces pour le Bien-être des Congolais (AFBC), une plateforme proche de l’opposition, a exprimé son indignation face à la répression brutale de la manifestation pacifique. L’AFBC a dénoncé l’usage de la force disproportionnée des forces de l’ordre qui ont violenté même les enfants mineurs.
L’AFBC, ayant été victime des mêmes pratiques lors d’une manifestation pacifique organisée à Lubumbashi, pour réclamer la libération du Pasteur Daniel Ngoie Mulunda, condamne avec fermeté les actes de barbarie commis à cet effet et invite les autorités compétentes à sanctionner leurs auteurs.
En outre, le bureau politique de l’AFBC s’est réuni en son siège national pour évaluer la situation. Ce regroupement politique a adressé son soutien et sa solidarité aux leaders de l’opposition et aux victimes qui ont subi des violences de la part des services de l’ordre.
La situation politique en République Démocratique du Congo est en train de se dégrader de manière significative, ce qui a poussé le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, à s’exprimer sur la question. Selon lui, la RDC est en proie à une dérive dictatoriale, ce qui constitue une menace pour la stabilité de toute la région.
Il est urgent d’agir pour garantir la paix et la sécurité aux populations civiles et mettre fin à la violence. Les récentes manifestations, l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre et la répression brutale des opposants politiques soulignent la nécessité de lutter pour l’instauration de la démocratie en République Démocratique du Congo.