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La RDC : Ultimatum présidentiel à la force régionale de l’EACRF et le pari de la SADC

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La RDC : Ultimatum présidentiel à la force régionale de l’EACRF et le pari de la SADC

La crise sécuritaire ne cesse de s’aggraver dans l’est de la RDC, et les acteurs de la région ont perdu confiance les uns envers les autres. En effet, selon Félix Tshisekedi, qui était en visite d’État au Botswana, il y a eu des problèmes de cohabitation entre les rebelles du M23 et les contingents de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF), déployés pour régler la situation dans cette partie du pays. Face à ce constat, le président congolais a posé un ultimatum à la force régionale : s’ils n’obtiennent pas de bons résultats d’ici juin 2023, ils devront quitter le territoire.

Cette réaction montre la frustration du président Tshisekedi vis-à-vis de la situation et de l’inefficacité de la mission de l’EACRF. Bien que ce désaccord ait eu lieu quelques mois avant la présidentielle, le président a exprimé son opinion publique selon laquelle de nombreux Congolais réclament le départ des troupes eacquiennes ougandaises, sud-soudanaises, burundaises et kényanes déployées sur le territoire.

Depuis le début de l’intervention, les relations entre les autorités congolaises et l’état-major de la force est-africaine se sont tendues. La situation a atteint un point de non-retour le 27 avril, lorsque le général Jeff Nyagah, commandant kényan de l’EACRF, a été remplacé. Aux doutes exprimés par plusieurs autorités congolaises sur l’efficacité de l’opération, l’officier kényan a répondu en accusant les pressions politiques et les tentatives d’intimidation.

Le mandat de la CEARF est l’une des principales raisons de ces désaccords. Kinshasa réclamait dès le début un mandat plus offensif pour la force régionale et qu’elle devait combattre le M23, mais pour le désormais ex-commandant kényan, la priorité était donnée au processus politique. Cette différence de position est inconciliable pour le président Tshisekedi qui refuse toute perspective de dialogue avec le M23.

Face à cette situation, le président congolais semble vouloir jouer la carte de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Réunie le 8 mai pour le sommet de Windhoek, en Namibie, cette organisation sous-régionale annoncé le déploiement prochain de forces pour « soutenir la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays ». Cependant, les contours de l’opération restent à définir, tels que la date de déploiement et l’ampleur des forces que les pays de la SADC y contribueront.

Le président Tshisekedi semble avoir effectué un changement de pied géopolitique en se tournant vers la SADC, dont son prédécesseur Joseph Kabila était très proche, et en tournant le dos à la CEARF, bloc vers lequel il avait concentré l’essentiel de ses efforts diplomatiques au début de son mandat. Pour le chef de l’État congolais, il faudrait redynamiser la FIB, dans la perspective du retrait progressif de la mission onusienne.

En somme, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC nécessite une action urgente que les autorités devront prendre rapidement.

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