Des jeunes Congolais dénoncent leur exclusion des processus de paix lors d’une réunion organisée par l’ONG Nouvelle Génération Congolaise.

En République démocratique du Congo, un pays riche de sa jeunesse mais souvent marqué par des crises politiques et des conflits armés, la question de l
**La Jeunesse Congolaise à la Croisée des Chemins : Appel à une Inclusion dans les Initiatives de Paix**

Le 14 juin dernier, lors d’une réunion organisée par l’ONG Nouvelle Génération Congolaise (NGC), des jeunes de diverses régions de la République démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leur frustration face à leur exclusion des efforts de paix qui marquent actuellement le pays. À travers les mots de leur coordonnateur, Mukenge Totoro, une question centrale a résonné : « Où est la voix de la jeunesse congolaise ? »

Cette interpellation ne vise pas seulement à mettre en lumière une forme de marginalisation, mais soulève aussi la nécessité d’une réflexion plus profonde sur le rôle de la jeunesse dans les processus politiques en RDC. Dans un pays où la population peuplée de jeunes représente une part significative, leur absence dans des discussions cruciales concernant la paix et la réconciliation pourrait avoir des conséquences à long terme sur la stabilité du pays.

Les jeunes présents à cette réunion ont affirmé que plusieurs dialogues se déroulent à divers niveaux, à partir de plateformes régionales et internationales, mais que leur voix semble toujours manquante. Ils appellent à ce que leurs idées et préoccupations soient prises en compte dans les discussions qui concernent directement leur avenir et celui du pays.

L’exclusion de la jeunesse des politiques publiques peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la structure politique en place en RDC a souvent été accusée de privilégier un dialogue entre anciens acteurs qui occupent depuis longtemps le devant de la scène. Cette situation peut créer un fossé entre les générations, où les jeunes, malgré leur volonté de contribuer, se sentent relégués au second plan.

Par ailleurs, les récentes crises politiques et économiques, exacerbées par des conflits armés, ont pu mener les décideurs à se concentrer sur des solutions immédiates, souvent au détriment d’approches inclusives à long terme. Pourtant, l’inclusion de la jeunesse ne serait pas seulement une question d’équité ; elle pourrait renforcer la capacité de résilience d’un pays en crise. Les jeunes représentent une source d’innovation, d’idées nouvelles et de solutions adaptées aux défis contemporains.

Mukenge Totoro a également incité la classe politique à « arrêter de marginaliser la jeunesse » et à « ouvrir l’espace à de nouvelles idées, à de nouveaux visages, à une relève crédible ». Cet appel à l’action est pertinent, car l’engagement des jeunes dans le processus politique pourrait revitaliser le mouvement vers la paix et la stabilité. Le défi reste de créer des mécanismes qui permettent cette inclusion.

La responsabilité des autorités est alors de créer un cadre propice à la participation des jeunes. Cela pourrait passer par la mise en place de forums de discussion, d’espaces de débats et de plateformes numériques qui favorisent la collaboration entre les générations. En cherchant à écouter les préoccupations des jeunes, les décideurs pourraient non seulement enrichir leur réflexion mais aussi légitimer leurs initiatives.

Enfin, il est essentiel d’encourager les jeunes à prendre l’initiative, à s’organiser et à porter leurs voix sur les sujets qui les touchent. La mobilisation citoyenne est un levier puissant pour faire évoluer la situation. Les jeunes doivent pouvoir défendre leurs aspirations et les faire entendre, tant au niveau local que national.

La question qui demeure est celle de la volonté politique d’évoluer vers une inclusion véritable. Les appels lancés par des structures comme la NGC pourraient constituer une opportunité pour l’élargissement du débat sur la paix en RDC. La jeunesse est non seulement l’avenir, mais aussi une force de changement incontournable dans la recherche de solutions durables aux crises que traverse le pays.

En conclusion, la voix de la jeunesse congolaise est non seulement une exigence morale, mais aussi une nécessité pragmatique pour construire un avenir paisible et prospère. La RDC est à un tournant où toutes les voix doivent être entendues pour bâtir une paix inclusive. La collaboration entre générations pourrait non seulement forger une nouvelle dynamique politique, mais aussi engendrer un environnement plus harmonieux et constructif, bénéfique à l’ensemble de la société congolaise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *