Le projet TRANSFORME en RDC vise à réduire les écarts de genre dans l’entrepreneuriat des micro, petites et moyennes entreprises.

Le projet TRANSFORME en République Démocratique du Congo (RDC) marque une étape significative dans l’autonomisation économique des femmes, en mettant en lumière les défis auxquels elles font face dans le domaine de l
### Le Projet TRANSFORME et L’Autonomisation Économique des Femmes en RDC : Vers une Économie Plus Inclusive ?

Le 3 juin 2025, la République Démocratique du Congo (RDC) a franchi un jalon important dans le développement de l’entrepreneuriat féminin à travers la validation d’une étude sur les écarts de genre dans le secteur des micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Ce projet, sous l’égide du gouvernement congolais et soutenu par la Banque mondiale, se veut une réponse aux défis que rencontrent les femmes entrepreneures. L’étude, menée dans sept provinces, met en lumière des obstacles socio-économiques tels que l’accès au financement, à la formation, aux marchés et à la formalisation. Alors que cet événement a été largement salué par diverses parties prenantes, il convient d’explorer ce que cela signifie vraiment pour l’avenir des femmes en RDC.

### Les Principales Barrières Identifiées

L’étude met au jour des barrières qui, bien qu’elles soient systémiques, révèlent également des injustices de longue date enracinées dans les normes sociales. Le Conseil au ministère du Genre, Famille et Enfant, Michael Bofonge, a souligné l’importance de comprendre et de remettre en question ces normes afin d’initier un changement véritable. La prise de conscience autour de ces enjeux pourrait-elle mener à un changement dans la perception et le traitement des femmes au sein du paysage entrepreneurial congolais ?

Il est essentiel de reconnaître que la question de l’accès au financement est un obstacle central. Historiquement, les femmes ont souvent été exclues des réseaux financiers traditionnels, ce qui les met en position de vulnérabilité. À ce stade, il est intéressant de se demander comment les institutions financières pourraient être incitées à offrir des produits adaptés aux besoins spécifiques des femmes.

### Une Coalition pour l’Inclusion

Le Coordonnateur national du Projet TRANSFORME a mentionné que cette étude est non seulement un outil d’analyse, mais aussi un levier stratégique pour des réformes structurelles. Cela met en lumière une volonté collective d’ériger l’autonomisation économique des femmes en tant qu’élément fondamental de la justice sociale. Mais comment garantir que ces réformes ne demeurent pas des promesses vides ?

Le représentant de la Secrétaire Générale à l’Entrepreneuriat et PME a évoqué l’ambition du Gouvernement de faire de la RDC un pays inclusive en matière d’entrepreneuriat. Cela semble être une déclaration positive, mais il reste à voir quels mécanismes seront réellement mis en place pour assurer un environnement équitable pour tous les entrepreneurs, indépendamment de leur genre.

### La Nécessité d’un Diagnostic Rigoureux

La notion d’une politique basée sur « ‘des diagnostics rigoureux » est cruciale. L’évaluation des besoins et des défis spécifiques rencontrés par les femmes dans différents contextes géographiques et socio-économiques pourrait aider à adapter les politiques. En ce sens, comment les données collectées pourront-elles éclairer les futures décisions politiques afin d’éviter les erreurs du passé ?

La validation de cette étude représente, selon plusieurs participants, un socle analytique de référence. Cela invite à réfléchir sur la manière dont les études de ce type conduisent à une meilleure compréhension des dynamiques de genre et de leurs implications sur l’économie. Quels seront les indicateurs de succès au fil des années pour mesurer l’impact de ces actions et réformes envisagées ?

### Plan d’Actions Triennal : Les Étapes Suivantes

À l’issue de l’atelier, il a été décidé d’élaborer un plan d’actions triennal articulé autour de six axes stratégiques, tels que la réforme du cadre légal et l’accès équitable au financement. Cet engagement serait-il suffisant pour surmonter les défis structurels ? Quelle forme prendra la mise en œuvre concrète de ces recommandations ? Les consultations auprès des femmes concernées sont-elles envisagées dans ce cadre ?

Il est encourageant de voir que divers experts, comme Alain Babatunde du groupe AT, se sont mobilisés autour de ce processus. Des échanges ouverts et conviviaux permettent souvent de nourrir les réflexions. Cependant, il est essentiel que ces consultations passent à un niveau supérieur, où les voix des femmes entrepreneures sont non seulement entendues, mais également intégrées dans les décisions finales.

### Conclusion : Un Outlook Positif, Mais Un Appel à la Vigilance

La validation de cette étude par le Projet TRANSFORME pourrait représenter une avancée significative vers la réduction des inégalités de genre dans l’entrepreneuriat. Cependant, il est crucial d’aborder cette dynamique avec prudence. Une mise en œuvre effective des recommandations et un suivi rigoureux des progrès seront nécessaires pour s’assurer que les mots se traduisent en actions concrètes et impactantes.

En fin de compte, l’autonomisation des femmes en RDC n’est pas un objectif isolé, mais un impératif pour une croissance inclusive qui profitera à l’ensemble de la société. Les défis sont nombreux, mais en les abordant de manière cohérente et collective, il est possible d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les futures générations d’entrepreneurs en RDC. Quels pas supplémentaires devrions-nous envisager pour garantir cette transformation tant attendue ?

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