La RDC s’oppose à la présidence du Rwanda lors du prochain sommet de la CEEAC à Malabo, révélant des tensions persistantes entre les deux pays.

Le prochain sommet de la Communauté économique des États de l
**Vers un sommet sous tension : la position de la RDC face à la présidence de la CEEAC**

Kinshasa, 7 juin 2025. À la veille d’un sommet crucial à Malabo, en Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC) a exprimé sa ferme opposition à l’idée que le Rwanda prenne la présidence de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Ce départé, largement relayé par le site Fatshimetrie, souligne la complexité des relations dans cette région déjà marquée par des tensions historiques.

Alors que le sommet approchait, le climat s’est alourdi en raison des conflits persistants dans l’Est de la RDC, qui ralentissent des processus importants de coopération régionale. La présence de ces enjeux en toile de fond soulève plusieurs interrogations : comment les différends historiques entre la RDC et le Rwanda influencent-ils les dynamiques de la CEEAC ? Quelles en seraient les conséquences sur le rôle et l’autorité de cette organisation régionale ?

L’article de Fatshimetrie note qu’« en marge du comité ministériel du 04 juin », des efforts ont été déployés pour atténuer les tensions entre Kinshasa et Kigali. Le ministre chargé de l’intégration de Guinée Équatoriale, Lucas Abaga Nchama, aurait tenté de faciliter le dialogue à travers des rencontres en huis clos. Cette initiative pourrait-elle être perçue comme un signe positif d’engagement pour une résolution pacifique ? Ou témoigne-t-elle d’une incapacité à résoudre les différends de manière durable au sein de l’organisation ?

Il est aussi important de mettre en lumière les réactions des deux parties. Le Rwanda aurait menacé de quitter l’organisation si la RDC persiste dans son refus, tandis que Kinshasa envisagerait une démarche similaire si ses préoccupations ne sont pas prises en compte. Ce type d’échange, où la menace de retrait est avancée par l’une et l’autre partie, des institutions régionales et des dialogues interétatiques, soulève des questions quant à la fiabilité des accords existants au sein de la CEEAC.

Le contexte historique entre ces deux nations est chargé, notamment avec le souvenir de conflits armés et des accusations mutuelles de soutien à divers groupes armés. Dans ce cadre, comment les chefs d’État des autres pays membres de la CEEAC perçoivent-ils ce différend ? Y a-t-il un risque que la tension entre Kinshasa et Kigali masque d’autres enjeux cruciaux pour la coopération régionale, comme la lutte contre la pauvreté ou l’amélioration des infrastructures ?

Cela soulève la nécessité d’une réflexion plus large sur le rôle de la CEEAC face à ces défis. Peut-elle jouer un rôle de médiateur efficace pour apaiser les tensions entre ses membres ? Les instances régionales comme la CEEAC disposent-elles des outils nécessaires pour faciliter un dialogue constructif et éviter que les rivalités bilatérales ne compromettent l’ensemble du processus d’intégration régionale ?

À l’approche de ce sommet à Malabo, il est impératif que les dirigeants de la CEEAC envisagent des approches novatrices pour assainir l’atmosphère politique au sein de leur organisation. L’issue de cette réunion ne sera pas seulement symbolique ; elle pourrait aussi édicter des règles du jeu pour les années à venir en matière de coopération en Afrique centrale. En abordant les tensions avec rigueur et pragmatisme, les chefs d’État pourraient ouvrir la voie à une gouvernance régionale plus inclusive et durable.

Ainsi, la situation actuelle illustre les difficultés de la diplomatie régionale en Afrique centrale, tout en proposant une opportunité de réflexion sur comment travailler ensemble à travers les différences pour le bénéfice de tout un peuple. La route vers une solution durable passe par la reconnaissance des griefs et la volonté d’écouter les préoccupations légitimes de chacun. Seule une telle démarche pourrait favoriser un climat de confiance propice à des échanges constructifs au sein de la CEEAC, et au-delà.

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