La République Démocratique du Congo et la Somalie élues membres non permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU pour 2026-2027.

**Analyse de l’élection de la RDC et de la Somalie au Conseil de Sécurité des Nations Unies : attentes et responsabilités**

La récente élection de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la Somalie parmi les membres non permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027 est un événement marquant qui mérite une attention approfondie. Avec le soutien symbolique de 183 voix sur 187 pays votants, la RDC a ainsi renforcé sa position sur la scène internationale. Ce résultat fait l’objet de plusieurs commentaires, notamment ceux de Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), qui a salué cette réussite tout en soulignant les responsabilités qui découlent de cette élection.

### **Contexte et symbolique de l’élection**

L’élection de ces deux pays intervient à un moment crucial où les préoccupations relatives à la paix et à la sécurité internationale sont particulièrement prégnantes. L’UA, par la voix de M. Youssouf, rappelle que la voix et le leadership du continent africain sont essentiels pour aborder les défis globaux. En tant que membres du groupe “A3” (comprenant la RDC, le Libéria et la Somalie), ces pays sont perçus non seulement comme des représentants de l’Afrique, mais également comme des acteurs potentiels dans la formulation des politiques de sécurité mondiale.

Mais que signifie réellement cette élection sur le plan pratique ? Au-delà du symbole, elle pose la question de l’efficacité législative et de la capacité réelle des nouveaux membres à peser dans les décisions du Conseil de Sécurité. La RDC, par exemple, fait face à des défis internes majeurs, notamment des questions de gouvernance, d’instabilité politique et de conflits armés. Comment une nation confrontée à de telles difficultés peut-elle jouer un rôle déterminant dans les affaires internationales ?

### **Responsabilités et interrogations**

Vital Kamerhe, président de l’assemblée nationale de la RDC, a décrété cette élection comme une forme de « réparation morale et psychologique » pour son pays. Cette affirmation mérite d’être examinée. En quoi l’intégration dans le Conseil de Sécurité remet-elle en question le récit historique de la RDC, qui a longtemps été marqué par l’instabilité et les conflits ? Il convient d’interroger les attentes de la communauté internationale vis-à-vis de la RDC en tant que membre de l’A3.

La responsabilité collective de l’A3 d’avancer les positions de l’UA sur des questions cruciales telles que la paix et la sécurité est indéniable. Mais comment ces pays peuvent-ils effectivement concilier leurs objectifs nationaux tant que leur situation interne ne demeure pas résolue ? La capacité à faire entendre et à défendre la voix africaine sur des plateaux mondiaux repose également sur la stabilité interne et la coopération entre ces nations.

### **Rôle de la communauté internationale**

La proclamation de M. Youssouf concernant le rôle potentiel de la communauté internationale dans le soutien à la paix et à la sécurité mondiales ouvre également la porte à une réflexion plus large. La coopération internationale est essentielle pour faire avancer les causes africaines. La question se pose alors : quels mécanismes peuvent être mis en place pour garantir un soutien concret et efficace à ces nouveaux membres du Conseil de Sécurité ? Une aide qui ne se contente pas de proclamations mais qui s’ancre dans des aides tangibles pour renforcer les institutions de paix en Afrique.

### **Perspectives d’avenir**

Le chemin qui s’annonce pour la RDC et la Somalie, membres récemment élus, est semé d’embûches, mais il est également porteur d’espoir. Ces nations doivent naviguer judicieusement dans un système international complexe tout en faisant face à leur réalité interne. Les résultats de cette élection serviront-ils de tremplin pour un tournant positif dans les affaires internes, ou s’agira-t-il simplement d’un nouvel ajout à la gamme déjà délicate des engagements internationaux ?

En conclusion, l’élection de la RDC et de la Somalie au Conseil de Sécurité des Nations Unies est un moment historique qui soulève de nombreuses questions concernant les responsabilités qui incombent à ces pays. Elle appelle à une réflexion profonde sur le leadership africain, les attentes de la communauté internationale, ainsi que sur les défis internes persistants. Le dialogue constructif, l’engagement à la réforme et le soutien international seront essentiels pour que cette période devienne réellement un point de départ vers une gouvernance mondiale plus inclusive et efficace.

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