Une initiative humanitaire soutient plus de 2000 sinistrés des inondations à Kinshasa, soulignant les défis de l’assistance et la nécessité de solutions durables.

Les récentes inondations survenues à Kinshasa, en particulier dans la commune de Masina, mettent en lumière la vulnérabilité des populations face aux catastrophes naturelles et les défis que celles-ci posent à la réponse humanitaire. En réponse à cette situation, une initiative collaborative entre l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et l
**Kinshasa : Une réponse humanitaire face aux inondations de Masina et l’engagement des communautés**

Le 4 juin 2025, la commune de Masina à Kinshasa a été le théâtre d’une initiative d’entraide, suite aux inondations qui ont touché la région en avril dernier. En présence des autorités locales et d’organisations humanitaires, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, en partenariat avec l’ONG *Women of Faith*, a renforcé son engagement auprès des sinistrés, qui se comptent désormais à plus de 2000 personnes. Ce geste, digne d’une grande solidarité, soulève des réflexions autour des défis humanitaires, des mécanismes de réponse aux catastrophes et de l’importance du soutien communautaire.

Les inondations, survenues du 4 au 5 avril 2025, ont causé des dommages considérables, exacerbant la précarité des populations déjà vulnérables. Joseph Shiku, bourgmestre de Masina, a exprimé sa gratitude envers l’initiative de l’église, et a encouragé une approche communautaire en exhortant les bénéficiaires à partager les provisions reçues avec ceux qui en ont besoin. Cette approche est enrichissante car elle souligne l’importance de solidarité et de l’entraide au sein d’une communauté touchée par des calamités.

Elima Banze, coordinatrice de l’ONG *Women of Faith*, a également réaffirmé que l’objectif de cette assistance est de venir en aide aux veuves et orphelins, des populations souvent oubliées dans les situations d’urgence. Les dons, comprenant du riz, de l’huile, du sucre, ainsi que du matériel de première nécessité, contribuent non seulement à soulager les besoins immédiats, mais aussi à renforcer les liens sociaux parmi ceux qui ont été affectés.

Hermès Itina, président de pieu de Tshangu de l’Église, a rappelé que l’action humanitaire doit s’ancrer dans la volonté de faire le bien, suivant les enseignements de Jésus-Christ. Ce rappel religieux, bien que pertinent, soulève la question de la nécessité d’une aide structurée et planifiée lors de telles catastrophes. Comment garantir que l’aide dépasse le cadre de la charité et que des solutions durables soient mises en place pour prévenir de futures inondations ?

La collaboration annoncée avec l’Office des Voiries et Drainage (OVD) constitue un point vital dans ce cadre. Les infrastructures mal adaptées dans la capitale congolaise exacerbent souvent les impacts des intempéries. Une attention accrue sur la planification urbaine et le développement de systèmes de drainage pourrait, à long terme, réduire la vulnérabilité des quartiers comme Masina.

Si l’initiative humanitaire est louable, il est également essentiel de s’interroger sur l’efficacité des mécanismes de réponse aux urgences en République Démocratique du Congo. Avec des catastrophes naturelles devenant de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique, il est primordial d’établir un cadre proactif qui permettrait de mieux anticiper et gérer les crises.

Enfin, ce geste de solidarité mérite d’être salué pour son engagement envers le bien-être collectif. Il ouvre la voie à des discussions sur la manière dont les institutions religieuses et les ONG peuvent continuer à œuvrer ensemble, non seulement pour apporter une assistance immédiate, mais également pour contribuer à un dialogue plus large sur la résilience des communautés face aux défis futurs.

Dans un contexte où l’humanité se doit de se rassembler face à l’adversité, ces actions discrètes mais significatives nous rappellent que, au-delà de la tragédie, il existe des voies de rédemption, d’espoir et de possible renouveau social. La mobilisation collective et la réponse coordonnée à ces crises pourraient bien être les clés d’un avenir plus sûr pour tous.

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