L’Office Congolais de Contrôle relance le dialogue avec sa délégation syndicale pour améliorer les conditions de travail et la gestion salariale.

Le 4 juin 2025, l’Office Congolais de Contrôle (OCC) a annoncé la reprise des échanges entre sa direction et sa délégation syndicale, marquant une étape significative dans les relations internes de cette institution essentielle pour la République démocratique du Congo. Ce moment est le reflet de préoccupations variées touchant aux conditions de travail et à la gestion salariale des agents, aspects qui méritent une attention particulière dans un contexte souvent marqué par des tensions. Les discussions, bien que prometteuses, mettent également en lumière des enjeux plus vastes, comme les défis systémiques rencontrés par l
### La Reprise des Échanges au sein de l’Office Congolais de Contrôle : un Pas Vers le Dialogue ?

Le 4 juin 2025, l’Office Congolais de Contrôle (OCC) a annoncé la reprise des discussions entre sa direction et la délégation syndicale, marquant un moment important dans les relations de travail au sein de cette institution clé de la République démocratique du Congo. Cette rencontre ne se limite pas à un simple échange de courriers ou à des revendications ; elle est le reflet de préoccupations profondes touchant à la fois les conditions de travail et la gestion salariale des agents.

#### Contexte et Préoccupations Soulevées

Dr Étienne Tshimanga Mutombo, directeur général de l’OCC, a précisé que les discussions ont été engagées suite à une lettre de la délégation syndicale, qui a soulevé quatre grands points d’inquiétude. Parmi ces points figurent des problématiques sensibles comme « les menaces récurrentes de l’Office », les retards dans la paie des agents, particulièrement pour ceux des provinces du Nord et du Sud Kivu, ainsi que les questions liées aux grades des agents. Au-delà de la simple gestion administrative, ces préoccupations sont symptomatiques de défis systémiques plus larges que rencontre l’OCC dans son fonctionnement au quotidien.

La réponse à ces inquiétudes a été en partie positive, avec l’octroi de nouveaux grades à plus de 4000 agents. Cependant, la question du financement de ces nouveaux grades et son impact sur les masses salariales reste à élucider. Il est essentiel de comprendre comment ces changements seront intégrés dans le budget institutionnel et si cela entraînera des implications financières à long terme.

#### La Nécessité du Dialogue

Il est notable que les échanges ont été soutenus par une volonté de dialogue, tant de la part de la direction que de la délégation syndicale. M. Shiro Shiruza, président de la délégation, a exprimé une vision constructive en affirmant que « le travail est en train d’avancer » et que des solutions sont en discussion. Cela souligne l’importance d’un cadre de dialogue dans la résolution de conflits au sein des équipes de travail. Ce type de collaboration est fondamental pour réduire les tensions qui pourraient dégénérer en grèves, qui ne sont pas seulement nuisibles à l’efficacité de l’office, mais aussi à l’ambiance de travail.

Il est intéressant de noter que l’Inspecteur général du travail, M. Ezhechiel Pyana Ngwaya Tshivivia, a renforcé cette idée en insistant sur le fait que « c’est par le dialogue que les solutions sont trouvées dans le monde du travail ». Ceci nous amène à nous interroger sur l’efficacité des plates-formes de dialogue existantes et sur comment elles peuvent être améliorées.

#### Les Défis à Surmonter

Malgré l’élan positif, la situation entre la direction et les syndicats est encore fragile. La grève récente a révélé les tensions sous-jacentes pouvant émerger rapidement si les attentes des travailleurs ne sont pas satisfaites. Il est impératif que toutes les parties prenantes reconnaissent l’importance d’un engagement continu. La prorogation accordée jusqu’au 10 juin pour la soumission des rapports par les sous-commissions indique une volonté d’avancer, mais aussi un défi : comment s’assurer que toutes les voix soient entendues et que les solutions soient élaborées de manière collective et systématique ?

Les risques de fractures dans le dialogue social peuvent avoir des effets délétères, non seulement sur le moral des employés, mais aussi sur la productivité de l’institution elle-même. Les conséquences d’un engouement pour les négociations ne doivent pas être sous-estimées, et il est donc crucial de gérer ces discussions avec discernement et ouverture.

#### Conclusion

La reprise des échanges entre le banc-syndical et la direction de l’OCC est une étape significative vers un climat de travail sain et productif. L’avenir de cette coopération repose sur la capacité des parties à naviguer dans des exigences parfois contradictoires tout en maintenant une communication ouverte. Ces discussions pourraient potentiellement ouvrir la voie à des solutions viables et durables pour améliorer les conditions de travail et renforcer la cohésion au sein de l’OCC.

Dans un environnement souvent tendu, il est primordial de garder à l’esprit que chaque voix compte et que la légalité et la légitimité doivent prévaloir dans toutes les démarches entreprises. La recherche conjointe de solutions pourrait non seulement changer la dynamique de l’OCC, mais aussi servir d’exemple pour d’autres institutions de la région. En fin de compte, c’est par l’écoute et la collaboration que des progrès substantiels pourront être réalisés.

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