### Mbuji-Mayi : Un appel à l’assainissement des routes et à la collaboration citoyenne
Le 25 mai 2025, à Mbuji-Mayi, le premier magistrat de la ville ainsi que les bourgmestres des cinq communes se sont réunis sous l’égide du gouverneur intérimaire, Dr Augustin Kayemba Mulemena. L’objectif de cette réunion était de lancer une initiative pour l’assainissement des artères récemment asphaltées. Une question se dégage de cette rencontre : comment les autorités locales prévoient-elles de maintenir un niveau de propreté face à des infrastructures qui, pour le moment, sont encore fragiles?
Liévin Kabeya Mudi wa Mbuji, bourgmestre de Dibindi, a souligné l’importance de l’engagement des chefs de quartier dans cette démarche. En effet, la propreté des routes asphaltées ne pourrait être qu’une première étape dans une vision plus large du développement urbain et social. Quelles en sont les véritables implications pour la communauté ?
### Un constat partagé : l’importance des infrastructures
La remise en état des routes et leur entretien sont un enjeu crucial, particulièrement dans un pays comme la République démocratique du Congo, où les infrastructures demeurent souvent insuffisantes. Les routes asphaltées, fruits d’investissements nationaux et internationaux, représentent des opportunités pour améliorer la connectivité des citoyens, faciliter l’accès aux services et encourager le développement économique.
Néanmoins, il est tout aussi important de questionner l’approche adoptée par les autorités pour assurer leur entretien. Les déclarations du bourgmestre, qui insiste sur une collaboration entre les différentes strates de l’administration, mettent en lumière la nécessité d’une gouvernance intégrée et inclusive. C’est un concept essentiel dans le contexte actuel des villes congolaises, où le manque de communication peut rapidement engendrer des désaccords et des inefficacités.
### La responsabilité partagée : un défi collectif
La mise en œuvre du nettoyage des routes après leur asphaltage constitue un défi collectif qui va au-delà des simples mesures administratives. La lutte contre le rejet des déchets et la préservation de l’espace public exigent une prise de conscience citoyenne. Les actions de nettoyage, évoquées par le bourgmestre, ne doivent pas être perçues uniquement comme des sanctions pour ceux qui désertent la propreté publique, mais comme une véritable campagne de sensibilisation.
Il est primordial de se demander comment impliquer davantage la population dans ces initiatives. Par exemple, des programmes de sensibilisation à la propreté publique ou des événements communautaires pourraient renforcer le sentiment d’appartenance à une ville en bonne santé. Cela pourrait également favoriser un dialogue citoyen, où les usagers des routes seraient encouragés à exprimer leurs préoccupations et à proposer des solutions.
### Vers une approche durable
Adopter une approche durable en matière de gestion des infrastructures implique également d’explorer les modes de financement et d’entretien à long terme. Est-il envisageable de diversifier les financements à travers des partenariats public-privé ? Comment promouvoir des pratiques écologiques dans le processus de nettoyage et d’entretien ? La réponse à ces questions pourrait contribuer à la création d’un modèle durable, capable de s’adapter aux besoins des utilisateurs tout en préservant l’intégrité des infrastructures.
### Conclusion
L’initiative lancée par le gouverneur de la province et ses représentants a le potentiel d’ouvrir la voie à une collaboration constructive entre les différentes couches de la société à Mbuji-Mayi. Cependant, il est essentiel que cette dynamique ne se limite pas à un simple nettoyage des routes, mais qu’elle s’inscrive dans une réflexion plus large sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
En fin de compte, la propreté de ces espaces publics pourrait devenir un miroir de la participation citoyenne et de la responsabilité collective. Ainsi, en travaillant ensemble, les citoyens et les autorités pourraient bâtir un cadre de vie plus sain, non seulement pour Mbuji-Mayi, mais également pour l’ensemble de la République démocratique du Congo. Dans cette perspective, la collaboration, l’engagement et la responsabilité partagée seront les clés du succès.