L’infertilité masculine devient un enjeu de santé publique en République Démocratique du Congo.

La question de l
**Kinshasa : Vers une meilleure prise en charge de l’infertilité masculine ?**

La question de l’infertilité masculine, longtemps entourée de tabous et de stigmates, prend progressivement une place dans les discussions médicales et sociétales en République Démocratique du Congo (RDC). Le récent enseignement post-universitaire organisé à Kinshasa illustre cet intérêt croissant pour un sujet qui affecte de nombreux couples et qui nécessite une approche éclairée et respectueuse.

**Un événement marquant pour la santé reproductive**

Organisé par le Club de Gynécologie Obstétrique et Autres Initiatives, en collaboration avec Denk Pharma et la clinique BMC, cet événement a rassemblé des professionnels de la santé pour discuter des enjeux associés à l’infertilité masculine. Le Dr Joseph Bangambe Buama, gynécologue obstétricien et orateur de la journée, a souligné l’importance de cette thématique, notant que l’infertilité masculine ne doit plus être perçue comme une question marginale, mais plutôt comme un enjeu central pour le bien-être des couples.

L’infertilité masculine, définie comme la difficulté d’un homme à féconder une femme, peut être causée par divers facteurs. Parmi ceux-ci figurent des anomalies dans la production des spermatozoïdes, des obstructions, des désordres hormonaux ou encore des éléments d’ordre génétique. Le fait que des infections sexuellement transmissibles (IST) et les varicocèles puissent influencer la fertilité masculine est une information qui mérite d’être largement diffusée, afin de sensibiliser davantage la population et les professionnels de santé.

**Les avancées scientifiques et les défis à relever**

L’enseignement dispensé a permis de faire le point sur les dernières avancées scientifiques en matière de diagnostic et de traitement. Le spermogramme, par exemple, reste un outil fondamental pour évaluer la qualité et la quantité des spermatozoïdes. Cependant, il est crucial d’accompagner ces avancées de campagnes d’éducation et de sensibilisation pour déstigmatiser le sujet et encourager les hommes à consulter.

Le pharmacien Graciano Kabasele a également présenté « FERTILO FORTE », un complément alimentaire visant à soutenir la fertilité masculine. Cette initiative, qui ouvre la voie à des solutions innovantes dans la prise en charge de l’infertilité, soulève une question essentielle : dans quelle mesure ces produits, associés à une approche médicale globale, peuvent-ils contribuer à des résultats positifs pour les couples en quête d’enfants ?

**Un espace d’échange enrichissant**

L’événement a permis aux médecins de se rencontrer et de partager leurs expériences et connaissances. Le Dr Ally Mashala, participant à l’enseignement, a exprimé la satisfaction de voir se renforcer les liens entre les praticiens, soulignant que ces échanges informels jouent un rôle crucial dans l’évolution des pratiques médicales. Une telle dynamique collaborative est essentielle dans un contexte où les ressources peuvent être limitées et où l’information doit circuler efficacement.

**Vers une approche globale et inclusive**

Il est essentiel de rester conscient des réalités socio-culturelles qui entourent le sujet de l’infertilité masculine en RDC. Les hommes sont souvent réticents à aborder leur propre santé reproductive en raison des stéréotypes de genre qui entourent la virilité. Ainsi, un changement de mentalité s’avère indispensable pour favoriser la consultation médicale. Le succès de cette démarche repose non seulement sur les efforts déployés par les professionnels de santé, mais aussi sur un soutien accru de la part des institutions, afin de créer un environnement favorable à l’échange et à l’éducation.

**Conclusion**

Alors que la prise en charge de l’infertilité masculine commence à se frayer un chemin dans les discours médicaux et sociaux en RDC, il est impératif de continuer à sensibiliser, à éduquer et à innover. L’engagement des professionnels de santé, illustré par des événements comme celui de Kinshasa, constitue une première étape précieuse. Toutefois, pour garantir un impact durable, une approche holistique et inclusive est requise, impliquant la société tout entière. La santé reproductive, après tout, concerne non seulement les individus, mais aussi le tissu familial et social dans son ensemble.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *