### Difficultés d’Accès au Parc National de la Garamba : Vers une Réflexion Constructive
Le 23 mai 2025, la problématique de l’accès au Parc national de la Garamba, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, a suscité un échange crucial entre les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) et celles du Royaume de Belgique. Cet événement met en lumière des défis bien plus profonds que le simple fait logistique d’accéder à un site naturel remarquable.
### Un Parc d’Importance Cruciale
Le Parc de la Garamba est un trésor de biodiversité, abritant une faune variée, dont certaines espèces en danger. Sa conservation représente non seulement une valeur écologique, mais également un atout potentiel pour le développement économique et le tourisme dans la région du Haut-Uele. En effet, un accès facilité pourrait mobiliser davantage de visiteurs locaux et internationaux, contribuant ainsi à la sauvegarde de cet environnement unique par le biais de revenus générés.
### Un Parcours du Combattant
Les difficultés d’accès, comme le souligne François-Xavier de Donnea, président du Conseil d’administration du parc, sont multiples et complexes. Actuellement, les visiteurs doivent souvent passer par l’Ouganda pour rejoindre le parc, en raison de l’absence de liaisons aériennes abordables depuis le territoire congolais. Cette situation engendre des coûts élevés et complique l’accès pour les chercheurs, les biologistes et les touristes, réduisant ainsi l’impact positif qu’ils pourraient avoir sur la préservation du parc. L’ambassadrice belge, Roxane de Bilderling, a exprimé une préoccupation similaire, affirmant que cette situation constitue un véritable « parcours du combattant » pour accéder au parc.
### Les Promesses et les Attentes
Lors de cet échange notable, le vice-Premier ministre congolais, Jean-Pierre Bemba, a promis de s’impliquer personnellement pour chercher des solutions viables. Cet engagement est un pas dans la bonne direction, mais soulève aussi des questions sur la mise en œuvre concrète de telles promesses. Comment garantir que ces solutions seront exécutées rapidement et efficacement ? Quelles ressources seront allouées à cette entreprise ?
### Une Opportunité d’Amélioration
À la lumière de cette situation, il est crucial d’explorer des pistes qui pourraient faciliter l’accès au parc. Cela pourrait inclure des initiatives telles que :
1. **Renforcement des infrastructures** : Améliorer les routes et les services de transport dans les régions avoisinantes pourrait réduire les coûts et les temps de trajet.
2. **Partenariats internationalement assistés** : La Belgique, en tant que partenaire historique de la RDC, pourrait jouer un rôle clé dans la mobilisation de ressources financières et techniques.
3. **Promotion de l’Écotourisme** : En valorisant le parc à travers des campagnes de sensibilisation, les autorités pourraient attirer un public plus large tout en mettant l’accent sur la nécessité de sa protection.
4. **Engagement des Communautés Locales** : Impliquer les communautés locales dans la gestion et la conservation du parc pourrait non seulement améliorer l’accès mais aussi renforcer le sentiment d’appartenance et de responsabilité envers ce patrimoine.
### Conclusion
La question de l’accès au Parc national de la Garamba est révélatrice des défis plus larges auxquels la RDC est confrontée en matière de conservation et de développement durable. Les mesures qui seront prises dans les mois à venir auront un impact non seulement sur ce précieux parc, mais également sur les communautés environnantes et la réputation internationale du pays en tant que bastion de la biodiversité.
Cette situation incite à une réflexion plus profonde sur la manière dont les priorités nationales peuvent s’aligner avec les préoccupations globales, tout en mobilisant des ressources et des intelligences pour répondre à un défi commun. L’avenir du Parc de la Garamba repose donc sur la capacité des décideurs à transformer ces discussions en actions concrètes et efficaces.