La suppression des frais de numérisation pour le TENASOSP soulève des préoccupations sur la transparence et l’égalité des chances dans le système éducatif congolais.

Dans un contexte éducatif en constante évolution, les récents ajustements des frais liés au Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP) illustrent la complexité des enjeux qui entourent la scolarité des élèves en République Démocratique du Congo. Le Ministre Provincial de l’Education a récemment clarifié une augmentation des frais de participation, qui, bien que motivée par des efforts de numérisation destinés à améliorer la gestion des données scolaires, a suscité des préoccupations tant chez les parents que parmi les chefs d’établissement. Ce débat fait écho à des problématiques plus larges relatives à la transparence, à la justice et à la responsabilité au sein du système éducatif, soulignant l
**Clarifications des frais du Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle : Entre confusion et nécessité d’assurance**

Le 21 mai 2025, le Ministre Provincial de l’Education et Nouvelle Citoyenneté, Jeanot Canon Larose, a communiqué une décision cruciale touchant aux frais de participation au Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP) pour les élèves de 8ème secondaire. Ce communiqué apporte des éclaircissements bienvenus dans un contexte marqué par des ambiguïtés sur les coûts à engager, qui avaient suscité des inquiétudes parmi les parents et les chefs d’établissement.

Initialement fixés à 26.000 FC, les frais avaient été augmentés à 36.000 FC à Kinshasa en raison de l’introduction d’une opération de numérisation des élèves. Une telle décision, bien que peut-être justifiée par des objectifs d’efficacité administrative, a engendré une confusion considérable, accentuée par l’absence d’instructions claires de la part de l’autorité compétente. Ce flou a mis en lumière les défis liés à la communication interne au sein de l’administration éducative, ainsi que la difficulté à harmoniser les pratiques au sein des diverses institutions scolaires.

Dans ce contexte, il est important de noter que la numérisation des données des élèves représente une avancée technique qui pourrait faciliter le suivi scolaire et améliorer la gestion des informations. Toutefois, cette innovation doit être mise en œuvre de manière transparente, accompagnée d’un cadre financier clair évitant des répercussions sur les familles qui peuvent déjà faire face à des charges financières élevées liées à la scolarité de leurs enfants.

Le communiqué du ministre, bien que tardif, semble clore le débat sur le montant des frais à payer. Néanmoins, il ouvre la porte à une question cruciale : que faire du surplus perçu par les établissements, étant donné que certains parents ont déjà commencé à payer le montant majoré? La réponse à cette question est d’autant plus pertinente qu’elle touche au sentiment de justice et à la confiance des parents envers le système éducatif. Le Directeur Provincial de Kinshasa – Mont/Amba, Astride Nambuyi Makengo, appelle au remboursement des sommes excédentaires. Cela illustre un sens de responsabilité appréciable, mais soulève également des préoccupations pratiques : dans quelle mesure les chefs d’établissement seront-ils en mesure de rembourser ce surplus sans contrarier leurs budgets déjà contraints?

Il serait peut-être préférable de rechercher des solutions alternatives. Par exemple, les chefs d’établissement pourraient envisager d’utiliser le surplus pour alléger le fardeau scolaire des élèves en difficulté financière, d’investir dans des ressources pédagogiques indispensables ou de financer des activités extra-scolaires enrichissantes. Ce genre d’initiative pourrait non seulement renforcer le lien de confiance entre les parents et les établissements scolaires, mais également contribuer à une meilleure intégration des élèves en situation précaire.

En réfléchissant à ce dossier, il est pertinent de se demander comment les leçons apprises de cette situation pourraient inspirer des réformes à long terme dans le secteur éducatif. Une communication proactive et transparente sur les frais scolaires, ainsi que l’implication des différents acteurs éducatifs dans le processus de décision, pourrait prévenir de telles situations à l’avenir. Les acteurs éducatifs, y compris les parents et les enseignants, pourraient bénéficier d’un cadre participatif favorisant la concertation et la prise en compte des préoccupations de chacun.

En somme, le contexte de ces ajustements de frais souligne des enjeux plus larges que ceux de simples montants financiers. Ils interrogent la capacité du système éducatif à évoluer en réponse aux réalités d’un environnement en constante mutation et à s’assurer que toutes les décisions prises œuvrent en faveur de l’égalité des chances pour chaque élève. Dans cette optique, l’exercice de la transparence et de la responsabilité pourrait bien représenter le socle d’une éducation de qualité, plus inclusive et respectueuse des familles.

Dans un pays où l’éducation est souvent considérée comme une clé pour l’avenir, ces discussions doivent se poursuivre, en mettant au centre les besoins et les préoccupations des élèves. Ainsi, les initiatives administratives et les politiques éducatives peuvent être mieux orientées pour former une génération capable de relever les défis qui l’attendent.

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