La DGDA de la RDC lance une formation pour renforcer les capacités de ses agents dans la lutte contre la fraude douanière.

**Formation à la DGDA : Vers un renforcement des capacités douanières en RDC**

Le 19 mai 2023, la Direction générale des douanes et accises (DGDA) de la République Démocratique du Congo (RDC) a lancé une session de formation de cinq jours, dédiée à l’utilisation du CEN, un réseau douanier conçu pour lutter contre la fraude. Organisée à Kinshasa, cette initiative met en lumière l’importance croissante accordée aux outils numériques dans la modernisation des services douaniers et la lutte contre les infractions.

Le Directeur général de la DGDA, Kabasele Musangu, a ouvert la cérémonie en soulignant que cette formation vise à renforcer les capacités des douaniers dans leur mission de combat contre la fraude. Les présentes sessions, qui s’articulent autour de plusieurs modules, sont essentielles pour doter les agents d’un savoir-faire technique et d’une compréhension approfondie des enjeux en lien avec la lutte contre la fraude. Le DG a également insisté sur l’importance de la qualité et de la régularité des données fournies à travers le CEN, un point crucial pour garantir l’efficacité des actions menées par l’administration douanière.

Ce type de formation illustre une volonté d’adaptation aux défis contemporains auxquels fait face l’administration fiscale en matière de fiscalité douanière. En effet, la fraude douanière peut avoir des répercussions significatives tant sur les recettes fiscales de l’État que sur l’équilibre du commerce international. Par ailleurs, la mise en place d’un registre central d’informations non nominatives pourrait renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des informations douanières.

Dans un contexte où les contrôles douaniers traditionnels se sont parfois révélés inadaptés, la proposition de passer à une approche plus analytique, comme l’a suggéré le formateur Ibrahim, mérite une attention particulière. L’idée de privilégier une stratégie d’analyse prévisionnelle pour anticiper les actions frauduleuses et optimiser les opérations douanières semble être une direction à considérer, compte tenu des défis croissants liés à la criminalité transnationale.

Cependant, plusieurs questions en suspens méritent d’être explorées. D’une part, alors que l’administration douanière s’efforce de se moderniser grâce à la technologie, comment garantir l’appropriation de ces outils par les agents, souvent soumis à des conditions de travail difficiles ? Les infrastructures technologiques nécessaires sont-elles adéquates pour supporter un tel changement ? De plus, quelles stratégies seront mises en œuvre pour assurer la continuité de cette formation et éviter qu’elle ne soit perçue comme une initiative isolée et ponctuelle ?

Enfin, bien que la DGDA cherche à “refaire peau neuve,” comme l’a exprimé M. Ibrahim, cela nécessitera un véritable engagement de la part de toutes les parties prenantes, y compris des efforts de la part du gouvernement pour garantir un environnement propice à l’apprentissage et à l’évolution des pratiques douanières.

En conclusion, cette formation de la DGDA représente un premier pas positif vers une modernisation nécessaire du secteur douanier en RDC. Cependant, il est crucial que ces initiatives s’accompagnent d’un soutien institutionnel et d’outils adaptés pour maximiser leur impact. L’engagement continu et la volonté d’adaptation seront des leviers indispensables pour faire face aux défis futurs de la lutte contre la fraude douanière, tout en garantissant l’intégrité et l’efficacité du système fiscal du pays. Ce processus pourrait poser les bases d’un renouveau, permettant ainsi à la DGDA de répondre aux exigences d’un monde marchand en constante évolution.

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